Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 219]

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SUR LES PYROMiTRES, qui ont subi un certain nombre de fois la même: température , sont sensiblement plus petits et plus denses qu'ils ne l'étaient à la première fois; 42,8

mais j'ai eu plusieurs occasions de voir que

beaucoup de personnes ne se. font pas une idée juste de la retraite des argiles, et j'en ai inféré

que je ne m'étais point assez étendu sur les modifications que cette propriété peut devoir

à certaines circonstances, notamment à la duréede l'action du calorique.

J'aurais pu apporter en preuves nombre de

faits plus ou moins décisifs que fournissent les travaux en crrand. mais comme des observations puisées dans des Opérations manufacturières toujours plus ou moins compliquées, n'auraient peut-être pas complétement satisfait, j'ai entrepris quelques expériences e.17. prolésso , dans la

vue de présenter, sous un nouveau jour, les

propositions énoncées dans mon précédent Mémoire. Mon premier dessein avait été de n'opérer que

sur des mixtes argileux de ma composition ;. niais en y réfléchissant, j'ai craint que certaines 'personnes qui reviennent difficilement des opinions dont elles ont été long-tems imbues, trouvassent matière à quelques' objections, si je ne puisais pas mes moyens dans le. seul pyro-

mètre accrédité, celui de, Wedgwood. Je inc suis donc décidé à n'opérer que sur des pièce tirées de cet instrument.

La difficulté pour moi était d'obtenir un nombre sufïisant de .ces pièces. je n'osais

compter, à cet égard, que sur la complaisance de M. Vauquelin. Or, ce savant a prêté son py: romètre à tant de versonnes , que les soliLle

OU TIIE111110METRES EN TERRES CUITES.

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pyrométriques en sont presqu'épuisés. Ç'efit donc été de ma part le comble de l'indiscrétion

que d'en retirer encore la quantité dont je pouvais avoir besoin.

Heureusement la boîte qui le renferme con

tenait plusieurs solides qui avaient déjà été employés. L'idée d'en tirer parti m'est venue, et M. Brongniart, administrateur de la Manu-

facture impériale de porcelaine de Sèvres, a bien voulu seconder ce projet, en me remettant plusieurs autres solides dont il avait fait précéder/1men tusage.Le tou t s'est élevé àune vingtaine qui, avec trois neufs lifont servi à obtenir cinquante résultats dont je vais rendre compte.

Il n'est pas inutile d'avertir que les solides qui m'ont été remis par M. Brongniart provenait du. pyromètre de M. Vauquelin ; de sorte que toutes mes expériences ont été faites avec des pièces d'un même assortiment. Il se présentait deux manières de procéder l'une, de tenir les pices pendant un teins plus ou moins long à une température soutenue ; l'antre , de repasser plusieurs fois les mêmes pièces à une température éphémère. C'est par la première de ces méthodes, que M. Loysel (I) a trouvé qu'un solide pyrométrique qu'on avait placé à l'ouvreau d'un four de glacerie, avait marqué 111. -i-7= après 42 heures seulement d'exposition, et 119 après huit jours d'exposition mais les fours à porcelaine de la Manufacture impériale, les seuls dont il m'a été possible dé faire usage, ne, m'offrant pas une action prolongée comme celle des fours de verrerie, j'ai (i) Essai sur l'Art chia rerrerie , pnee 229.