Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 220]

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SUR LES PYROMTRES

.é té forcé de m'en tenir au second moyen, c'est

à-dire de suppléer à la durée par la réïtération.

On conçoit que les fours céramiques doivent nécessairement atteindre à-peu-près la même

température à chaque opération, puisque les produits en sont toujours cuits à-peu près au même degré. Aussi, quoiqu'on n e puisse pas dire

que la température y soit strictement la même à toutes les fournées, on ne peut pas non plus supposer que les variations en soient considérables. La température moyenne de ceux de la Manufacture impériale de Sèvres fut constatée en l'an six, ri.ar feu M. Darcet , avec un pyromètre qu'il tenait de Fredgvvoodlui-même. Elle a été vérifiée depuis par M-Brongniart avec le pyromètre de M. Vauquelin , qui le tient de M. Chenevix. Ces deux savans , M. Darçet et M. Brongniart , ont trouvé que cette température variait de 135 à 14o0 dans le milieu du four (1). En adoptant cette moyenne, j'ai cherché à en établir les extrêmes, c'est-à-dire , à déterminer la température la plus élevée et la plus basse qu'éprouvent les différe.ntes places du four. J'ai

trouvé que la première, qui a lieu au bas du four, près des bouches à feu dites alandiers

OU THERMOMÈTRES EN TERRES CUITES.

peut varier de 142 à i48; et que la seconde, qui a lieu au haut du four, près de la voûte peut varier de 123 à 129°. Ainsi la température des fours à porcelaine dure de la Manufacture

impériale de Sèvres, suit une dégradation de

.145.à 126 selon les différentes places. Toutes fois cette dégradation n'est exacte que

dans les parties du four où le feu se porte sui-' liant une marche régulière ; car outre que divers accidens contrarient plus ou moins la régularité de sa marche, il est des places où cette régularité n'a jamais lieu, parce que certaines dispositions , soit de la construction , soit du remplissage du four, dérangent le cours de la flamme ; c'est ce qui fait, par exemple, que le cêté où se trouve la porte n'atteint guère que 1100.

Première expérience, à deux températures. Le 20. janvier 1809, j'exposai au bas du four, immédiatement au-devant d'un. alandier, , dans

un même creuset, quatre solides pyrométriques dont un seul était neuf, et j'exposai éga-

lement dans un même creuset au haut du four, trois autres solides dont im seul était neuf:

(1) Le résultat de cinq expériences que je fis en Pan 8, avec le pyrodans plusieurs fours à porcelaine de

Paris' mètre de M. Darcet , présenta une moyenne d'environ 1300. Or , on sait que les pâtes employées dans les manufactures

de Paris, n'exigent pas une température tout-à-fait aussi élevée que celle dont on fait usage dans la Manufacture intpériale de Sèvre,

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Bas du four. Température, 145°.

N'. i , solide neuf, marquant o°, retiré du four à 146 à 126 ,N°. 2, solide vieux, marquant lio à 143 N.' 3

.. i,6

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