Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 237]

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STATISTIQUE DES MINES ET USINES

Ces divers minerais, qui ne forment quelquefois que des dépôts irréguliers et peu .stivis, bénéfice, et une y seront fondus avec plus de

le moindre consommation de charbon qu'ils ne seraient dans des fonderies séparées, et d'autant plus qu'on pourra, en les mélangeant convenablement , faciliter beaucoup la fusion. Ces mines, qui ont presque toutes été exploicompte tées jadis, pourront être reprises, soit aupartieu. du Gouvernement, soit par des sociétésfonderie hères qui livreraient leur minerai à la centrale pour un prix fixé, d'après sa richesse déterminée par des essais exacts. De pareilles entreprises pourront se former d'autant plus facilement qu'elles n'exigeront pas de grandes que de avances, puisqu'il n'y aura à s'occuper du préparation mécanique l'extraction et de la à débit assuré. C'est minerai, dont on aura un Avantages jusqu'ici inde cette nature , que doit des établissemens proituire France, que la Saxe, le Hartz , la cette fonde- connus en lie centrale. Hongrie , etc. doivent l'essor qu'y a pris l'exploitation des mines, laquelle y a vivifié des conOu trées jusqu'alors perdues pour l'industrie. les mêmes avandoit attendre pour notre pays semblable, qui doit tages d'un établissement perd'ailleurs avoir une grande influence sur le et verfection.nement des arts métallurgiques, grande quantité de sera dans le commerce une plomb, de cuivre et d'argent, métaux précieux nombre dont la France ne compte qu'un petitsoit aussi de mines en exploitation, quoiqu'elle de proriche qu'aucun autre pays en ce genre ductions. On pourra se servir, mais seulement pour quelques opérations, de la houille d'Entrevernes,

DU IdPARTEMENT DU MONT-BLANC. 457 lorsque la route d'Ugine à Con flan s sera terminée.

Ecolepratique des Mines. Il appartenait au Gouvernement éclairé, qui

règle nos destinées, d'apprécier toute l'influence que le perfectionnement de l'art des mines peut avoir sur la prospérité commerciale de la France, en l'affranchissant du tribut qu'elle paye encore à l'étranger pour les substances minérales. Il a senti que le meilleur moyen, pour atteindre ce but, était de former des hommes qui puissent naturaliser chez nous, et perfectionner les L'yentions utiles de nos-voisins, en éclairant du flambeau de la théorie la pratique de cet art difficile. Ces vues libérales ont dicté l'arrêté du 23 pluviôse an 10, portant création de deux écoles-

pratiques, l'une à Gueislautern , Département de la Sarre, oit l'on doit s'occuper sur-tout de l'exploitation des houillères et du travail du fer;

la seconde à Pesey, Départemen t du Mont. Blanc, qui doit avoir pour objet l'exploitation et le trai-

tement des mines de plomb, de cuivre et d'argent , et le travail des satines. Cette dernière école est jusqu'ici la seule en pleine activité ; l'autre ne commencera à l'être qu'au premier janvier 1807. La direction générale de l'établissement de Pesey est confiée à M. Schrei ber , ingénieur en chef, dont les talens et le zèle justifient. pleine-

ment la confiance dont le Gouvernement l'a honoré.

Trois savans d'un mérite distingué se parM. Baillet , ingénieur en chef, professeur d'exploitation, traite de, tout ce qui est relatif tao-hent l'enseignement.

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