Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 215]

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FONDATIONS HYDRAULIQUES.

PROCÉDÉ DE M. 'MUR.

409 idée, si simple comme toutes celles qui ont condtiit.aq:

des accidents ajoute qu'il ne lui est jamais arrivé aucun qui ont que l'on a eu à déplorer sur quelques chantiers, et et surtout par des fait considérer par diverses personnes, la vie des magistrats, son procédé comme dangereux pour ouvriers. contenues Pour mieux faire comprendre les explications les mesures de précaudans le mémoire de MI Triger, et en

tion qu'il indique, nous allons rappeler sommairement inventeur. quoi consiste l'ingénieux procédé de cet terrain houiller qui Il existe dans la vallée de la Loire un 25 à passe sous le lit même du fleuve à une profondeur de certaine distance 3o mètres environ, et qui s'étend à une sur l'une et l'autre rive. points, et noCe terrain, qui est exploité sur plusieurs mines de M. de tamment à Chatonnes, où sont situées les est recouvert Las-Cases, dont M. Triger est l'ingénieur, de sables et de gad'une couche d'alluvions composées lets sur laquelle coule la Loire. fait reLes besoins de l'exploitation de ces minesunt remonte déjà à connaître à M. Triger, à une époque qui puits d'explus de vingt ans, la nécessité de creuser un pareille opération traction dans le lit même du fiewve. Une Comment impossible paraissait alors en quelque sorte' profondeur du terrain creuser un puits de mine jusqu'à.la le prolonger à travers ce terrain jusqu'aux solide ?..comment débarrasser 'des couches dé houille? et surtout comment se eaux d'infiltration pendant cette opération ordinaires; à Chercher à vider ce puits par lès procédés l'a fort bien l'aide de pompes dépuisement, c'était, comme C'est alors qu'il dit M. Triger, « vouloir épuiSer la Loire. » l'ait comprimé au nombre a eu l'heureuse idée d'employer pression pro-faire équilibre à la d'atmosphères voulu pour extérieure, de maduite par le poids d'eau de la colonne dans le puits. nière à empêcher cette eau de pénétrer ici que cette inutile de ,mentionner Il n'est peut-être pas

grandes inventions; était venue à l'esprit, de DenysPapiM le premier qui ait signalé toute la puissance de la vapeur et le moyen qu'on pouvait en tirer pour les. machines. Il existe dans la bibliothèque universelle et historique, de

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Leclerc, pour l'année 1691,, Un mémoire intitulé : «3Ietnijère cc de conserver la flamme- SOUS Veau, inventée par M. Pa« pin, professeur de, mathématiques, à Marbourg.

Dans ce mémoire, qui n'avait d'abord en vue que. de faire brûler une chandelle sous, l'eau dans une sorte. dé lanterne pour pêcher la nuit au flambeau; Papin annonce qu'il a été conduit par ce problème de physique amusante à. une, modification importante de la cloche à plonger. Il proposed'injecter continuellement de rair frais dans l'appareil, à l'aide d'un fort soufflet de. cuir garni de soupapes, par un tuyau qui passe sous la cloche et va déboucher à sa, partie supérieure. Il fait remarquer que par cette disposition la cloche, à quelque profondeur qu'on la descende; pourra toujours être vide d'eau et pleine d'un air constammentrenouvelL; « elle sera. facile à manoeuvrer, dit-il, les wouvriers pourront' r séjourner' aussi. longtemps qu'ils « voudront, avoir du feu. et dela chandelle, » puis' ajoute qu'à raider de- cette modification, « la cloche demeurant « toujours vide, et la faisant appuyertout à fait à terre, lé « fond de l'eau en cet endroit demeurerait presque à sec et won pourrait- y-travailler de même que hors de l'eau, et je «me doute pas que cela ne pût épargner beaucoup de. dé«pense quand ow veut /Mir sous. l'eau (*):» Ainsi cette idée de batir sous, l'eau en travaillant dans l'air comprimé et- incessamment renouvelé, était venue à

Papin, comme celle dé tireiparti de la vapeur lui> était (*) Extrait d'un mémoire présenté,itlaSociété industrielle d'Anigers par M. Trouessart, professeur de physique au collège de cette ville.