Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 197]

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DES FORMES JCRISTALLINES

DU SULFATE DE CHAUX ANHYDRE.

et engagés les uns dans les autres, et s'entre, -croisant; suivant différentes directions ; quelques-uns d'eux cependant sont isolés. D'ailleurs , comme un grand nombre d'entre eux sont réunis par leurs faces les plus larges ou nacrées, il est toujours assez facile de les séparer avec le tranchant d'un, couteau. Ces morceaux laissent souvent apercevoir, dans leur niasse, des parties plus ou moins considérables de sel commun pur. Plusieurs des cristaux du sulfate de chaux anhydre sont dune belle transparence. Un morceau de cette substance que j'ai procuré à M. Chéneria pour en faire l'analyse,

y sont dosées à -A-d de la masse totale. Je dois à l'amitié de M. Fleuriau deux morceaux offrant

marquée. En brisant quelques-uns de ces cristaux, qui appartenaient à la sous-espèce ren-

moins pur que le précédent. On -y observe quelques parties d'un véritable gypse ou suiiàte de chaux, terreux, tenant un peu d'ar-

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offert une particularité qui mérite d'être re

fermant du sel commun, on a aperçu , dans leur intérieur, de petites aiguilles de sulfate d'antimoine, adhérentes pour la plupart à de

petits groupes de cristaux de quartz. Il ne s'est ensuite trouvé trace d'aucune de ces deux dernières substances, dans les parties .qui ont été ,soumises à 1' an alyse. lien a été de même, quant au carbonate de chaux, indiqué par M. Klade l'analyse qu'il en a faite, proth pour les n'y était de même que comme et qui sans doute partie étrangère ou interposée. C'est ainsi que dans la pierre de Vulpin° , observée et décrite avec beaucoup d'exactitude et de soin par M. Fleuriau de Bellevue , dans la seconde partie de 1798 du Journal de Phy,sique, le sulfate de chaux anhydre est mêlan,:,,e de parties de quartz interposées, et qui, d'après l'analyse qui en a été faite pftr M. Vp.uquelin

deux variétés distinctes de cette pierre intéressante, qu'il avait apportés avec lui dans un

voyage qu'il a fait à Londres. L'un d'eux, qui est d'un assez beau blanc , est en partie d'un grain très-fin et sableux, et en partie d'un grain moins lin et lamelleux : il

ressemble beaucoup au carbonate de chaux, connu sous le nom de marbre salin. On y aper, voit un nombre immense de petites lames qui se croisent suivant différentes directions, et que la loupe fait reconnaître être parfaitement rectangulaires. L'autre est d'un gris sale assez foncé, il est

gile et de carbonate de chaux. Sa substance est plus compacte que celle du morceau précédent, ses laines sont plus grandes ; leur forme rectangulaire est plus sensible, et plusieurs d'entre elles ont un reflet nacré. De deux autres morceaux de la même subs-

tance, placés à Londres dans le cabinet de

M. Gréville , qui me paraissent devoir appartenir au sulfate de chaux anhydre des salines da canton de Berne , et qui tous deux sont parfaitement purs, l'un est d'un blanc un peu bleuâtre, et l'autre a cette même teinte bleuâtre plus foncée, et ayant beaucoup de ressem-

blance avec la couleur du saphir d'un bleupâle , connu sous le nom de saphir d'eau.

Tous deux ont une texture grenue à gros

grains , et paraissent composés de lames rec-,

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