Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 196]

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DES l'ORMES CRISTALLINES

habile minéralogiste; mais ce parallélipipéde ne fait paraît pas devoir être le cube parfait. Cecrisla forme habituelle des est indiqué par taux, qui, sous celle la plus simple est toujours un prisme droit à bases rectangulaires, ayant deux côtés opposés plus larges que les deux autres, Ji. 3,p/.VII, etil l'est de même aussi par les formes secondaires de ce cristal. La division mécanique est très - facile sur toutes les faces de ce parallélipipède ; mais on éprouve un peu plus de résistance sur les faces longitudinales étroites que sur les autres. Les faces larges ainsi que celles terminales, de ce prisme tétraèdre rectangulaire, ont généralement un lustre très - brillant : celles longitudinales étroites sont plus ternes, et fort souvent striées suivant leur longueur. Les côtés larges de ce même prisme sont, en outre, caractérisés par un reflet nacré, semblable à celui qui est propre à la zéolite stilbite : éclat qui

subsiste même après la division ou clivage , qu.'on peut avoir l'ait éprouver à ces mêmes faces : elles laissent aussi habituellement apercevoir sur elles l'entrecroisement à angle droit des joints qui appartiennent aux autres faces. Ce cristal éprouve, le long de ses bords longitudinaux , un décroissement qui remplace chacun de ces bords par un plan inégalement incliné sur ceux adjacens : ce plan fait, avec les côtés larges du prisme , un angle de i3o° et un de i400 avec ceux étroits ,flg. 4; le prisme est donc alors octaèdre, et a quatre bords de i3o. , et les quatre autres de 1400. Ces nouveaux plans se joignent fréquemment

entre eux sur les côtés étroits du prisme, et

SDLFATE DE CHAUX ANHYDRE.

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changent alors sa forme octaèdre en une hexaèdre , ayant quatre bords de i3o., et les deux autres de l000 fig. 5. Les côtés serrés continuant souvent alors à être les plus larges ; d'autre fois les six côtés du prisme sont égaux, ou à-peu-

près égaux entre eux. Je n'ai vu jusqu'ici aucunes facettes secondaires placées sur celles terminales.

Les cristaux, qui ont servi de base à cette description, sont d'un volume considérable, quelques-uns ont plus d'un pouce de longueur ; ils sont d'une belle couleur de chair , et faisaient partie d'un de ces morceaux qui viennent du Tyrol, et dans lesquels le sulfate de chaux anhydre et mêlangé de muriate de soude ( sel Commun); mais comme ce sel lui est totalement étranger, et n'est qu'interposé entre ses parties, souvent même d'une manière très - sensible à l'oeil , la forme de ses cristaux doit être consiaérée comme étant bien réellement celle du sulfate de chaux anhydre pur. Il existe d'ailleurs à Londres, dan s le beau cabinet de M. Gréville ,

un morceau dans lequel cette substance présente absolument le même aspect et la même cou-

leur, et est en même-tems totalement exempte de sel. Le sulfate de chaux anhydre y est confusément entremêlé d'actinote d'un vert pâle de quelques parties de pyrites cuivreuses, et

d'oxyde noir attractif de fer. La localité de

ce morceau intéressant n'a pas été conservée ; mais tout concourt à faire présumer qu'il doit être de Suède. Dans les morceaux du Tyrol semblables à

celui dont je viens de citer les cristaux ces derniers sont,pour la plupart, fortement serrés,

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