Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 167]

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24 dans tes montagnes. Le' terrain n'y est pas extramentent fertile , et l'on n'y cueille que du seigle. Cette plaine, qui est assez uniforme , montre peu d'argile à sa surface ; on en trouve cependant à certaine profondeurs Quelques petits cantons sont couverts d'une terre noirâtre que l'on pourrait re-

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a creusé pour abaisser des puits, sans pouvoir le fond de Cette terre à 8o pieds de profondeur itouver ;

on a été obligé de les abandonner, ou de se contenter de quelques suintemens qui parvenaient à travers une légère couche de sable argileux, dans une

telles que le terrain de la plaine d'Auvergne, qui est extrêmement fertile et presque noir. On peut

fouille faite à 64 pieds de profondeur :on a trouvé des ossemens à celle de 55 pieds. Ce banc passe sous la Loire, du couchant au levant, et se redresse dans les communes de Perreux , Saint Vincent, Coutoune , Nandax Rougy , à une hauteur bien. supérieure à l'autre plaine, et à la surface des coin-

d'autant mieux lui attribuer la même origine, qu'elle

ultimes ci-dessus. Cette surface est jonchée de beau-

est voisine de quelques buttes volcaniques dont nous parlerons ailleurs. Cette plaine a très-peu de bois et ne montre aucun indice de houille. On va Chercher à- Saint-Étienne, éloigné de cinq lieues, celle qui est nécessaire pour les arts et pour l'exploitation des fours à chaux de Sury. On voit très-

coup de silex , et quelques endroits en ont des

garder comme des déjections volcaniques boueuses,

peu de pierres errantes dans cette plaine, et encore

moins de ces gros blocs de rochers qui ont dît rouler des montagnes qui l'entourent sur des escarpernens aussi favorables. Ces détrimens existent sans doute , mais ils sont vraisemblablement ensevelis

sous les dépôts successifs des eaux du lac qui a dû nécessairement couvrir cette piaille pendant longtemps.

La plaine du nord ou de Roanne, qui commence du côté du midi à Saint-Maurice, Villemontois Villiers, qui s'élargit insensiblement et va s'unir du côté du nord aux plaines du Bourbonnais et de la Bourgogne, est en général couverte par un terrain

léger, très - sablonneux et peu fertile. Quelques cantons montrent une terre argileuse ; ce sédiment sablonneux est posé sur_ un banc d'argile jaune très-serré , impénétrable à l'eau et qui est très-étendu:

il passe sous quinze communes environ ; son épais-

seur est peu connue. Dans plusieurs endroits ();,

quantités incroyables : ces argiles sont très-bonnes

pour faire de la tuile, des briques, on en a trouvé d'assez propres pour faire de la poterie et même de la faïence. Dans les fouilles faites aux environs de Roanne, on a toujours trouvé des lits de- sable et de gros gravier tel que les rivières le déposent; mais aux approches de l'argile on trouve de très-gros quartiers de granit en- contact avec cette terre , qui paraissent avoir appartenu aux montagnes du sud et du sud-ouest, à en juger par leur analogie, Il semble que ces débris se sont rangés suivant leur pesanteur spécifique, par le moyen de grandes alluvions. Les roches de granit primitif de la partie de la chaîne qui longe au couchant le bas Forez , ne sont pas disposées par couches, et ne présentent pas des divisions parallèles comme dans les bancs

de pierre calcaire. On y voit des divisions ,il est vrai , mais elles sont sans ordre et dans

elles ne sont donc pas stratifiées et

ne montrent pas des dépôts successifs. C'est une agrégation dont la masse est communément irré-

tous les sens