Annales des Mines (1874, série 7, volume 5) [Image 233]

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DESCRIPTION RAISONNÉE

OF;, QUELQUES CHEMINS DE FER A -VOIE ÉTROITE.

simples haltes les centres importants, de se contenter de le service des billets, pour les autres points, de faire faire train, de n'avoir sauf aux stations, par les conducteurs de limiter la vitesse à 55 kilopas de service de nuit, enfin de très-peu mètres à l'heure pour les trains de voyageurs, réservés uniquement aux lignes

bles ressources, et à qui leur situation isolée permet encore le choix de la largeur de la voie. L'Algérie se trouvait précisément dans ces conditions, il y a quelques années, avant l'établissement du réseau actuel, et il est permis de croire que les intérêts de notre colonie, comme ceux du Trésor, - eussent été mieux servis si l'on

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nombreux d'ailleurs et fréquentées, et à 20 ou à 25 kilomètres pour les trains

de Moktâ offrait un exemple très-satisfaisant.

.mixtes.

d'un matériel Les faibles vitesses permettent l'emploi point de vue du léger, peu coûteux et très-avantageux au rapport de la charge utile au poids mort. manière les MM. Thirion et Bectera pensent que de cette s'élèveraient pas à plus de 66 p. ioo Irais d'exploitation ne de 7.000 francs par de la recette brute, cette recette étant nette et la recette kilomètre. La proportion entre la recette voit qu'il suffirait brute augmentant avec cette detnière, on couvrir l'intérêt i.000 francs pour qu'elle fût de 10.000 à du capital engagé. l'État, les départements ou les comMais le plus souvent à peu près munes payent une subvention correspondant de la voie. aux frais de construction de l'infrastructurekilomètre, on Ceux-ci étant de 4o. 000 francs environ par intéla subvention à demander aux voit que non-seulement les capitaux à imressés sera très-faible, mais encore que mobiliser par l'entrepreneur trouveront une rémunération assurée même avec un trafic très-restreint.

nous Ces considérations justifient donc l'opinion que travail, savoir que

avons exprimée au

commencement de ce

lorsque le l'adoption de la voie étroite est tout indiquée et que la trafic à desservir n'est pas très-considérable n'est pas question de soudure avec un réseau déjà existant

prépondérante.

s'était décidé à y adopter la voie étroite, dont le chemin

nombre de cheTel est le cas, en France, d'un certain de ceux qui doimins de fer d'intérêt local et, à l'etranger, disposant que de fa:vent desservir des pays neufs, ne

Au 51 décembre 1872, le réseau algérien se composait de 513 kilomètres exploités, savoir

. .... .....

Alger à Oran. . . Philippeville à Constantine

M'am. .

/126

87

Ensemble

516 francs.

francs

La construction avait coûté. . 159.478.000, ou par kilom. 509.000 Le matériel roulant et l'outillage des ateliers 19.500 9.970.000 La recette brute s'est élevée à. 5.1i 16.200 101196 Les frais d'exploitation à. . . 5.676.8o0 11.000

Les dépenses d'exploitation ont donc dépassé les produits. Mais ce résultat tient aux nombreux travaux de parachèvement qui ont suivi l'ouverture des lignes récemment construites, et la compagnie espère que très-prochainement les recettes suffiront à couvrir les dépenses d'exploitation.

Ainsi, en l'état, le désidératum pour les chemins de fer algériens est simplement de couvrir les frais d'exploitation.

Il n'est pas question de servir l'intérêt du capital immobilisé, soit dans la construction, soit dans le matériel roulant.

Le résultat eût été tout autre si, au lieu de créer en Algérie un réseau construit et exploité comme en France, on eût adopté un type de chemins de fer plus modeste ; si

l'on eût proportionné, en un mot, la puissance de l'in-.