Explication de la carte géologique du département du Tarn par M. de Boucheporn, ingénieur des mines.- Paris : Imprimerie nationale, 1848. 114 p., 22 cm. [Image 29]

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-- xxx -des roches appartenant à plus de trois ou quatre formations différentes ; et il y en aurait moins encore sans certains changements relatifs dans le niveau des terres et des mers, dont nous parlerons ci-après . Pour rencontrer toute la série des formations, il faut donc parcourir horizontalement la surface des continents. Le relèvement des couches produit par les soulèvements successifs vient, d'ailleurs, les présenter alors . à l'observation , les faire pour ainsi dire passer en revue ; et c' est ce qui rend possibles les études de la géologie par le simple parcours, sans que l ' on soit obligé d'avoir recours à des creusements du sol en profondeur. Des fossiles.

Disons maintenant un mot des fossiles . Il y a dans les roches des empreintes de végétaux, des ossements d'animaux terrestres, enfin et surtout des restes d'animaux aquatiques . Les végétaux peuvent faire plus particulièrement juger du climat qui existait aux lieux et à l'époque où ils ont été enfouis ; il ne subsiste plus d'eux qu'une petite quantité de charbon lorsque ce sont des branches ou des plantes épaisses, et une simple empreinte sans épaisseur quand ce ne sont que des feuilles minces, mais une empreinte qui conserve souvent la trace des dessins les plus délicats ; c'est l'enfouissement des végétaux en grandes masses qui nous a donné les couches de charbon fossile. Les débris d' ossements ont surtout exercé le génie de Cuvier, qui a su y reconstruire dans leur entier des genres absolument inconnus de nos jours, et a montré que les animaux terrestres des divers âges (il n'en a existé toutefois que dans les dernières périodes) présentaient entre eux des différences essentielles, qui attestent de grandes révolutions sur la surface du globe d ' une de ces périodes à l 'autre . Quant aux coquilles, il y a lieu de distinguer d'abord. entre celles qui appartiennent ,aux eaux douces et aux eaux salées ; car une alternance entre des terrains qui renferment ces cieux sortes de débris peut indiquer une fluctuation du niveau