Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 319]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

ginaire d'Une localité située ah moins à Zo milles de son emplacement actuel. La surface du calcaire de 'Fronton, dans les environs, porte des stries dans la 'direction du transport présumé. Du reste, divers observateurs ont signalé, dans le Boulder-clay d'Angleterre, des blocs de dimensions semblables à celui qui vient d'être mentionné.

pliquer l'ancienne extension des glaciers dans cette ne. La diminution que l'on constate de nos jours dans leur étendue tiendrait I. deux causes : d'abord, en vertu des progrès de l'érosion, la surface du sol au-dessus de la limite des neiges perpétuelles a toujours été en diminuant. Ensuite, le sol de l'île a subi un enfonce-

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D'après M. Andrews (i), le boulder-clay de l'Amérique du Nord, dans la région qui avoisine les grands lacs, est incontestablement un dépôt formé sous les eaux, dans une mer à la surface de laquelle flattaient de grandes quantités de glaces. L'argile présente des ondulations caractéristiques, et souvent on y observe de petites vallées ovales sans issue. Tout

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ment progressif, dont il est facile de fournir la preuve, même depuis l'arrivée des colons dans l'île.

RÉGION DES GRANDS LACS.

indique que la rapidité du mouvement devait être Considérable. Le gravier a donc dû tomber au fond sous forme de masses gelées et être recouvert par d'autres dépôts avant que la glace eût cule temps de fondre. Presque tout le drift de l'Amérique du Nord est recouvert par une mince couche de limon coloré en jaune orangé et qui suit toutes les ondulations du dépôt inférieur, excepté sur les flancs des vallées d'érosion. On n'y trouve pas de galets. BRÉSIL.

On sait qu'Ag USS Z a considéré comme un dépôt gla-

ciaire la puissante formation argileuse qui s'étend sur les bords du fleuve des Amazones. Cette conclusion n'est pas admise par M. or t on (2), qui a réussi à découvrir, le long de ce fleuve, à Pabos et à Cochaquinas, dans les argiles plastiques colorées, des couches fossilifères dont les coquilles ont été déterminées par M. T. A. Conrad. Ces coquilles forment ).7 espèces, toutes éteintes et appartenant à 9 genres, dont 6 sont éteints : l'ensemble repré-

TOURBIÈRES.

BASSIN DE LA SEINE.

M. Belgrand (i) a recherché l'origine

des tourbières du bassin de la Seine. 11 a reconnu d'abord que la tourbe des vallées ne peut se produire que dans les vallées suffisamment larges et à faible pente, car le développement des végétaux ligneux, dont la décomposition donne naissance à la tourbe, n'est possible que dans une eau peu profonde et peu agitée. Mais il faut en outre que les crues des cours d'eau ne soient ni violentes ni limoneuses. Or, cette condition n'est remplie que dans la traversée des terrains perméables. Cela posé, dans une vallée comme celle de la Seine, qui a été parcourue autrefois par un des grands cours d'eau de l'âge de la pierre, le volume actuel des eaux étant tout-à-fait insuffisant pour remplir 'l'ancien lit, cet ancien lit se comblera par des graviers et du limon dans la traversée des terrains imperméables, fournissant des affluents à crues violentes et limoneuses, tandis que la tourbe apparaîtra dans la traversée des sols perméables.

Cette théorie est confirmée par l'observation de la manière la il suffit de citer les tourbières et les marais de la

plus précise ;

sente une faune d'eau douce ou d'eau saumâtre. M. Or t o n va

Vanne, ceux de la Seine entre Troyes et Nogent, ceux de Saint-Gond et de la Somme-Soude dans le bassin de la Marne, tous situés dans

'jusqu'à considérer ce dépôt comme tertiaire et probablement miocène. Quoi qu'il en soit, la parfaite conservation des coquilles est inconciliable avec l'hypothèse glaciaire.

la traversé.e de la craie blanche, terrain classique de la tourbe en de même, les tourbières de laJuine et de l'Essonne marPicardie quent la traversée des sables de' Fontainebleau. De plus, la tourbe

NOUVELLE-ZÉLANDE.

On a quelquefois admis l'existence d'une

période glaciaire ancienne dans la Nouvelle-Zélande. M. Il cetor (5) est d'avis que cette hypothèse est complétement inutile pour ex-

fait défaut dans les zones perméables lorsqu'elle se trouve, en amont, des terrains imperméables qui apportent des eaux assez limoneuses pour faire sentir leur action au delà de leur point d'arrivée dans la vallée principale. La succession immédiate de la tourbe aux graviers prouve que le passage de l'époque des grands cours d'eau à l'époque des tourbes

(I) G.I. Mag., VII, 127. Cool. Mag., VII, 540. , VII, 96. Geol.

(I) Bull. soc. géol., XXVI, 879.