Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 125]

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RESSOURCES MINÉRALES

difficiles à retrouver ; il y a dissémination de la substance minérale dans le mur jusqu'à Lw et 50 mètres du filon. Les travaux exécutés jusqu'à ce jour permettent de considérer le gîte de Chichoix comme une succession de poches presque ho-

rizontales, avec un léger pendage au Nord. La surface supérieure

de ces poches est au contact des couches schisteuses du toit. et de l'amas calcaire du mur; ces poches ne pénètrent jamais. dans le toit dont elles se séparent très-nettement, mais elles s'enfoncent plus ou moins profondément et sur une étendue horizontale variable dans le calcaire du mur; elles sont reliées entre elles par un banc terreux généralement pauvre en minerai de e,30 à

0,50 de puissance au plus, situé au contact des schistes et des calcaires, qui peut servir de guide dans les travaux de recherches. Les principaux travaux de Chiehoix sont en commençant par les plus élevés et descendant suivant la direction Ouest-Est le long des affleurements (Pl. III, fig. 5 et 6). Espeleta. - Le gîte presque horizontal plonge à peine à. la surface de te au Nord. Le travail conprend une grande tranchée de 6 mètres à 10 mètres, suivie de trois petites galeries en diverses direction,. La tranchée a été pratiquée sur une masse de blende oxide de fer de belle qualité, maispauvre en galène,. des mètres d'épaisseur ; en profondeur, dans la. galerie de gauche elle est. remplacée par de l'ocre et devient inexploitable. Cet ocre contient des terres avec plomb carbonaté et silicate et de belles calamines cristallines. Dans les deux autres galeries, dont les fronts de taille sont inondés, le blende disparaît peu à peu et fait place à de la. galène rocheuse, sur 0,50 à 0m80 de puissance. Ces travaux sont inondés et abandonnés. Saint-Louis et Amélie. - Entre Espeleta et l'ancien chantier de Lagarde, mais beaucpup plus près de cette dernière mine, est tri assez bel affleurement de galène argentifère sur lequel a été commencée, en t864, une galerie du nom d'Amélie ; après avoir marohé horizontalement pendant. Jo à ta mètres, cette galerie est en-

trée en descenderie suivant le pendage qui est de 25. à 50° et a continué en galène rocheuse pauvre pendant hm mètres.. Vers la tête de la descenderie, à la fin de 186!1, une petite recoupe

suivant une fente terreuse, au bout de quelques mètres a rencontré une large faille, donnant beaucoup d'eau, et au delà, un grand amas terreux et renfermant des terres calamineuses huppé: gnées de plomb carbonaté; tenant, dans leur masse de nombreux noyaux de belle galène tout à fait pure.

DE L'ARIÈGE.

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Cet amas n'est autre qu'une grande poche située sur affleurement général de Chichoix, mais dont les détritus de roches voilaient la présence ; cette poche est presque horizontale près de la surface et tend à prendre un plongement plus accentué ver, le sud à mesure qu'on pénètre dans l'intérieur ; en même temps elle diminue de puissance et de richesse. Dans cette poche le minerai paraît stratifié en couches de natures diverses, cette stratification est assez régulière; au mur ou base de l'amas, les terres calamineuses pauvres en plomb dominent, par places sont de vraies calamines blanches, presque pures ; à là voûte et au centre, les terres carbonatées sont plus riches, la teneur de ces terres dépend du reste surtout du nombre de noyaux

de galène accumulés et ces noyaux se concentrent parfois en

amandes au centre de l'amas terreux ; contre la voûte, on retrouve de nouveau des .terres ocreuses sans calamine, mais pauvres en plomb ; tous les bords de l'amas terreux sont pauvres et minces, la poche se réduit souvent à &°,50- et. 0-,/to sur d'assez grandes étendues tout le long de son pourtour ; au centre l'épaisseur atteint plus de 5 mètres et les noyaux de galène s'y accumulent en couches

qui dépassent 0,80 et i mètre. Une fois constatée par les travaux intérieurs d'Amélie, la poche terreuse a été poursuivie soit par des galeries dirigées en sens variés et venant de cette dernière mine, soit par des travaux venant directement du jour. Au milieu de l'amas entre Espeleta et Amélie, après avoir enlevé quelques débris de roches qui cachaient le minerai, on a ouvert à partir du jour, une nouvelle galerie qui porte le nom- de Saint-Louis ; depuis cette entrée, on a pénétré suivant la ligne de plus grande inclinaison du gisement dirigé sud-nord ; de distance à autre, des recoupes est-ouest ont été faites pool',reconnaîire les

dimensions de l'amas dans tes deux sens extrêmes des avancées et l'on a rejoint les travaux venant d'Amélie. Ces recherches ont per,mis de reconnaître le pourtour complet de l'amas terreux, qui paraît avoir une longueur approximative de 120 mètres et environ 100 mètres du sud au nord, suivant la ligne de plus grande inclinaison du. gisement ; l'amas en forme de lentille peut avoir 5',5e au centre, on peut lui donner par grossière approximation une' épaisseur moyenne de 2m,50; le minerai est travaillé seulement au pic, s'extrait avec la plus grande facilité, et après triage et préparation mécanique, peut donner'un tiers de son poids de minerai livrable au commerce'. L'amas est complètement circonscrit par là roche dure, stérile,