Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 126]

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246 RESSOURCES MINER ALES du côté de l'est ; vers l'ouest, les recherches continuent toujours et s'avancent sous Espeleta; au sud, en profondeur, une reconnaissance clans les terres carbonatées a été faite jusqu'au niveau d'Edouard; elle continue encore. Lagarde. - L'entrée est un grand vide provenant d'un dépilage. A cette entrée était une immense poche de blende et galène de 5 à h mètres de puissance sur 6 à 7 mètres de large en direction ; en marchant du sud au nord, on a procédé à l'enlèvement du minerai par grandes tailles dirigées de l'est à l'ouest jusqu'aux deux limites de la poche en ces deux sens ; en profondeur, la grandi en puissance et en direction ; elle a atteint, à 50 poche a mètres du jour, plus de 15 mètres de large sur h mètres de haut. On est descendu avec un léger rétrécissement, jusqu'à ,00 mètres du jour sur une hauteur de 35 mètres. Dans la première moitié de ce parcours, le gîte était presque horizontal ; son inclinaison au nord ne dépassait pas 15.; dans la seconde moitié, l'inclinaison a été portée à hoc, le gîte s'est, de plus, concentré sur lui-même et a été réduit, au front à im,50 et 2 mètres. Au fond de Lagarde, deux galeries d'allongement ont été poussées aux avancées de l'ouest, en laissant entre elles une hauteur de minerai de c5 mètres elles ont toutes les deux dant 3o mètres en minerai ; à leurs extrémités s'estmarché penterminée la colonne riche. La galerie supérieure a été prolongée sur une longueur de 115 mètres, à partir du vide; elle a traversé deux petits enrichissements de minerai de 3 à h mètres et a pénétré dans l'amas de terres riches carbonatées qui descend jusqu'à ce niveau. Du côté de l'est, le fond de Lagarde a été mis en communication avec les chantiers inférieurs d'Édouard par une longue galerie pauvre. Édouard. - La galerie débute par une poche au mur de 6 mètres de puissance; elle pénètre dans le calcaire du reste dans tout son parcours elle a trouvé plusieurs mur où elle poches de minerai au mur qui ont égaré les recherches et n'avaient profondeur. Dans ces derniers temps, le front a été retournépas de vers le toit, a rencontré le gîte au contact des schistes et calcaires formé de o0,80 à i mètre de

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blende. A l'entrée d'Édouard est une petite traverse conduisant à un vide déjà ancien, dit vide Tiboulet, produit par le dépilage d'une de galène épuisée sur tous ses fronts; la galène de belle masse qualité, presque pure, avait o"',80 de puissance. Le fond de ce vide communique par descenderies avec le niveau inférieur de Jésusita.

247 Jésusita. - L'entrée est en minerai dans une belle poche au mur, l'avancée a pénétré dans le calcaire du mur; plus loin, elle a été retournée directement au toit et a reconnu un gîte pauvre. DE L'ARIÈGE.

En descendant de Jésusita vers l'est, on trouve, à 60 et coo mètres de son entrée, deux petites tranchées qui assurent la continuité du gîte blendeux avec quelques filets de galène et de quartz au toit; plus bas, les affleurements s'appauvrissent. Pépita. - L'entrée est dans une poche de minerai qu'elle laisse à son couronnement; elle suit le minerai pendant Io mètres, pénètre sur sa gauche, dans le mur où elle reste jusqu'à son front. Vers le jour, sur la droite, est une amorce qui a recoupé le gîte pauvre formé de blende et ocre. Les Allemands. - De Pépita vers l'est, l'affleurement est presque

horizontal; au-dessus de la maison de Bentaillou est une assez grande tranchée sur cet affleurement, appelée tranchée des Allemands, de 25 à 50 mètres de long;, elle présente un filon variable de om,50 à c mètre et parfois 2 mètres, formé de quartz, chaux

spathique et blende; la galène se montre aussi parfois à la surface. Poches au mur.- Outre le filon principal sont clans le mur du gîte de nombreuses poches de minerai avec travaux d'explorations entrepris à diverses époques; ces poches sont complètement isolées et n'ont jamais donné de grands résultats; en dessous de Jésusita est une de ces poches où l'on reconnaît des travaux très-anciens faits au pic et à la pointerolle. Divers. - A partir des Allemands, l'affleurement, pendant plusieurs centaines de mètres, est caché sous le gazon ; puis, de l'autre côté du ruisseau de la Cigalère, il reparaît en descendant lentement jusqu'à mi-côte du bocard. Des labourages et petites galeries ont eté essayés sur cet affleurement sans succès. Au delà de Bentaillou, vers l'ouest, sont dans la Coume d'Albe deux petites tranchées sur des affleurements analogues à ceux de Chichoix.

Plus loin encore, sur les bords du lac d'Arraing, sont quatre tranchées sur des indices de galène et blende. Tous les minerais de cette nature exigent, pour être amenés à l'état de schlieg commercial, de longues préparations mécaniques, dont on peut voir un bel exemple appliqué au bocard de Sentein ; on enrichit la galène à 6c) ou 65 p. coo de plomb, et dans ces con-

ditions, elle rend en moyenne 55 à 65 grammes d'argent aux loo kilogrammes de minerai.

Bocard de Sentein. - Le bocardage se fait sous des pilons ou

des cylindres broyeurs ; on broie plus ou moins fin, suivant que le