Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 241]

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GEOGÉNIE.

REVUE DE GÉOLOGIE.

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montre que les volcans eux-mêmes dé-

miques ; car l'expérience gagent de l'hydrogène libre, et d'après M. H. Sainte-Claire lorsDeville, les éléments de l'eau éprouvent une dissociation côté, si les température élevée. D'un autre qu'ils sont soumis à une plantes avaient débarrassé l'atmosphère de l'acide carbonique qu'il le remplacer par de l'oxygène et le contenait originairement pour animaux, elles devraient se montrer dans rendre respirable aux les terrains bien longtemps avant ces derniers; ce n'est cependant contraire que les pas ce qui a lieu; la géologie nous apprend au apparaissent à peu près à la même époque, animaux et les plantes qui peuplent le globe tend à équilibrer et que l'ensemble des êtres Enfin, comme l'a fait observer la composition de l'atmosphère. l'oxygène est lui-même indispensable au déveM. cl'Archiac (,), loppement des plantes, en sorte que ce gaz existait nécessairement dans dans l'atmosphère à partir du moment où elles se montrent

les terrains.

Origine du nitrate de soude.

Au sud du Pérou, dans la

province Tarapaca, il existe des gîtes de nitrates de soude accom-

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mer Silurienne le sel principal était le chlorure de calcium et non pas le chlorure de sodium comme actuellement, il fait intervenir des eaux terrestres ou sous-marines contenant du carbonate de soude. On comprend alors que, par double décomposition, elles précipiteront du carbonate de chaux. De même, en réagissant sur le chlorure de magnésium, elles donneront lieu à un dépôt de carbonate de magnésie. Quant au carbonate de soude, M. Leym er e pense qu'il provient essentiellement de l'intérieur de la terre d'où

il aurait été apporté par les eaux thermales salines qui étaient beaucoup plus abondantes aux époques antérieures.

D'autres savants et en particulier M. le professeur H. Lecoq ont, au contraire, été frappés de la grande importance des dépôts de travertins opérés par les sources calcarifères. Ces sources sont quelquefois très-nombreuses, comme on l'observe en France, notamment dans le plateau central. Très-actives encore à l'époque actuelle, elles pouvaient d'ailleurs être beaucoup plus puissantes aux époques antérieures ; on conçoit donc qu'elles aient pu resti-

tuer aux eaux de la mer du carbonate de chaux à mesure qu'il

pagnés de borax, qui ont été décrits récemment par M. Hugo

était soustrait par les mollusques.

dépôts d'un guano antédiluvien qui aurait été déposé sur les bords d'un lac de natron. Postérieurement il aurait été submergé ou atteint par les eaux de ce lac, ce qui aurait donné lieu à une double

notable de chaux dans les eaux douces, même dans celles qui coulent sur les granites. On en trouve également dans les nappes sou-

R e ck (2). D'après M. G. G. Il illi gerce nitrate de soude provient

des

décomposition dans son nitrate d'ammoniaque et par suite à la formation de carbonate d'ammoniaque et de nitrate de soude.

Origine du calcaire et de la dolomie. Quelle est l'origine du calcaire et de la dolomie qui forment des couches si puissantes dans les terrains stratifiés ? A différentes reprises les géologues se sont occupés de cette question, qui vient d'être étudiée de nouveau par MM. Leymerie (3) Cordier (1t) et ii. Lecoq. Bien que le calcaire contienne fréquemment des débris de coquilles, il peut arriver cependant qu'il n'en l'enferme pas; et d'ailleurs on conçoit que les mollusques ont dû nécessairement puiser dans la mer le carbonate de chaux qui feu était nécessaire pour sécréter leur têt. M. L e ymerie attribue à une variation dans la composition des mers le dépôt du calcaire et de la dolomie. Supposant que dans la (i) D'A rchia c. Cours de paléontologie stratigraphique, s' partie, is. Berg und LI ultenmannisehe Zeitung, 1863; 229. Mémoires de l'Académie impériale de Toulou,e, séance du st avril 1662. Comptes rendus,

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février 1862.

D'ailleurs l'expérience montra qu'il y a une proportion trèsterraines qui s'infiltrent lentement dans les terrains et qui s'écoulent en définitive dans la mer, réservoir commun dans lequel se

déversent toutes les eaux du globe. Par conséquent la mer reçoit de la chaux, non-seulement dc sources calcarifères venues de l'intérieur de la terre, mais encore de toutes les eaux météoriques qui reviennent à la mer après avoir traversé des terrains contenant des minéraux a base de chaux. Il faut encore ajouter que la décomposition des roches donne généralement de la chaux qui est entraînée ou dissoute par des infiltrations d'eau chargée d'acide carbonique. Leur érosion par l'atmosphère ou leur destruction par l'océan le long des falaises produit encore le même résultat. Toutes ces causes qui agissent sans cesse tendent visiblement à réparer dans la nier les pertes de chaux résultant du travail incessant des mollusques. Il n'est pas probable assurément que la composition de l'eau des mers soit restée absolument constante pendant toute la série des terrains; et d'un autre côté, avant l'existence des êtres organisés,

elle était certainement très-différente de ce qu'elle est actuel etnent. Mais depuis les terrains paléozoïques jusqu'à nos jours, elle ne paraît pas avoir subi de grands changements. On en