Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 22]

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FABRICATION DU COKE

EN BELGIQUE ET EN PRUSSE.

obtient en moyenne 2. goo kilogrammes. Le rendement en grand est généralement de 5 à 5 p. L OQ moins élevé que le rendement au creuset. Le saumon trouve en sortant du four une maçonnerie circulaire ayant la même inclinaison quo la, sole, dans laquelle il glisse facilement ; on jette des sns pont'

tout près des portes, au sommet de la voûte, leur per-

l'éteindre une petite couche de fraisis ; l'extinction e fait dans un intervalle de 0 à 36 heures. te coke obtenu est argentin et de bonne qualité ; seulement il est ntal divisé et peut renfermer, lorsque l'on cuit des houilles seulement

Comme presque tous les fabricants, M. François vend du coke pour locomotives et pour hauts fourneaux : pour le premier il emploie de la houille lavée. Le menu sortant de la mine est mis en tas, et pris par une noria qui le porte dans une trémie, au-dessus de deux cylindres cannelés superposés à deux cylindres lisses. Le broyage effectué, le charbon passe dans un crible en toile métallique, de 1m,8o de longueur sur on,,6o de dia-

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demi-grasses, un pied noir au centre de la charge. Une batterie de 12 fours occupe unit chargeurs, quatre tireurs au treuil, deux hommes pour lever les portos. Les diînensions que l'on donne d'habitude aux gomparti,ments rendent le four Talabot propre à cuire surtout les houilles grasses ; il a l'avantage de donner un bon rendement ,et. celui de ne demander que rarement des réparations;

car la forme cylindrique, en permettant un jeu facile à. la charge pendant sa dilatation, empêche la formation d.'arésboutants contre les parois latérales, et élimine ainsi une des causes principales de là destruction des fours, surto-ut lorsqu'on y traite des houilles grasses. C'est, à ce çlornier point

de vue seulement qu'il l'emporte sur les fours rectangw laires que l'on a construits dans plusieurs localités exactement d'après les mêmes principes. Ceux-ci ont, au contraire, l'avantage de ne coûter que beaucoup moins de frais d'établissement, de donner une. meilleure division du saumon de coke, et enfin de présenter, une surface libre moindre à l'accès de l'air pour une même charge, c'est-à-dire de donner moins de déchet. M. François possède depuis longFours François, tenifiâ à Marcinelle, près de Charleroi, une usine 4 coke. Il y a 'remplacé dans ces dernières années les fours Dulay par un système de son invention fig. 7 et 8, Pl. III; chaque

moitié dp four se chauffe elle-même et est envircepe complé,tement par ses flammes; deux ouvertures situges

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mettent de se dégager des compartiments. Après avoir parcouru les trajets indiqués par les flèches, les gaz des deux moitiés se réunissent dans une cheminée commune, en A,

au milieu du massif. Le déchargement est mécanique.

mètre, légèrement incliné; on fait tourner ce crible à la main; le menu qui passe à travers les mailles est directement chargé dans les fours. La partie qui sort du cylindre et qu'on appelle têtes de moineaux est composée de grains de la grosseur d'une noix; elle est lavée et sert à faire le coke pour locomotives. Une petite machine à vapeur sert à

faire mouvoir les broyeurs, la pompe alimentaire et le piston du lavoir. Le charbon fin entraîné par les eaux n'est pas recueilli ; après le lavage les têtes de moineau sont broyées et chargées pour coke de locomotive. La charge est de 1.800 kil. La durée de l'opération 24 heures. La hauteur du charbon cuit om,65. Le rendement 75 p. 100 pour la houille non lavée. La durée du chargement et du déchargement 15 minutes

pour un four, 7 ouvriers sont employés à un massif de 12 fours. Ils ont o,70 par tonne de coke, ce qui porte en moyenne leur journée à 3,5o. Le coke pour locomotives est vendu 25 francs la tonne. Le coke pour hauts fourneaux est vendu en gros 18 francs la tonne, en détail 20 francs. Les fours François sont très-simples comme construction.