Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 23]

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Le chauffage se fait régulièrement dans les grands carneaux ;

mais il est naturellement moins énergique que lorsque les gaz parcourent plusieurs fois la longueur de la sole et des parois latérales. Chaque four se chauffant lui-même ; les réparations que l'on peut avoir à faire dans l'une ne nécessitent pas la suspension du travail dans les voisins, mais le refroidissement au moment du chargement est très-rapide. Cette cause, unie à la précédente, empêche le traitement des houilles un peu maigres. Celles que M. François achète aux charbonnages de Marcinelle sont à peu près aux trois quarts grasses. L'admission de l'air ne se fait pas dans les carneaux, mais directement dans le four. Trois ouvertures sont percées dans chacune des portes. Il n'y en a jamais qu'une ouverte ; elle est dans la porte qui n'est pas directement exposée au vent. Encore ne reste-t-elle débouchée qu'une heure au commencement de l'opération. Après ce temps les fumées commencent à devenir beaucoup moins denses et les fissures de la maçonnerie procurent la quantité d'air nécessaire pour les brûler.

Fours Coppée. - Nous avons déjà cité l'usine

4' mise en suspension dans l'eau par le mouvement d'un EN BELGIQUE ET EN PRUSSE.

FABRICATION DU COKE

de

M. Coppée à propos de fours à une porte ; les fours à deux portes, à déchargement mécanique fig. 9 à 15, Pl. III y seront bientôt les seuls employés. On n'y fabrique absolument que du coke pour locomotives. La houille fournie par le charbonnage de Haîne-Saint-Pierre donne environ 15 p. 100

plongeur situé dans un réservoir voisin, se superpose au schiste, et entraînée par le liquide traverse une grille métallique inclinée. Un ouvrier constamment occupé à râbler sur cette grille la fait descendre dans les réservoirs.

Une machine à vapeur de 7 chevaux fait mouvoir à la fois les broyeurs, le piston plongeur, une pompe amenant l'eau au réservoir R et une autre qui alimente une chaudière installée sur le massif des fours à coke. L'eau est prise à 5o mètres et vient des galeries de découlement d'un charbonnage voisin. (Le puits qui la fournit traverse trois couches de houille. Le terrain houiller n'est qu'à 15 mètres du sol.)

Le charbon sortant du lavoir descend par un plan incliné

dans deux réservoirs communiquant entre eux. L'eau le laisse déposer et filtre à travers une pomme d'arrosoir dans un autre compartiment. Elle est encore chargée de houille très-menue qui se dépose dans ce bassin. On peut au moyen de robinets faire écouler quand on veut l'eau des trois cases.

Lorsque le temps est beau, en 12 heures le charbon déposé dans les premières cases est assez sec pour qu'on puisse l'enlever. Il ne contient plus que 7 p. 100 d'eau. La poussière ténue recueillie dans le troisième compartiment sert à enduire les moules dans les ateliers de moulage de fonte.

de cendres. Un lavoir très-simple, sur le modèle duquel

Les massifs de fours à coke sont formés d'un certain

M. Coppée en construit un actuellement à la Villette, la purifie assez pour que le coke ne renferme plus que la proportion réglementaire de 6 p. 100. Le charbon menu fourni par la mine passe sur un crible.

nombre de couples de compartiments accolés. Les flammes de la houille chargée en A et en B se dégagent par huit ouvertures percées près de la voûte dans chaque paroi latérale, et descendent par autant de carneaux verticaux sous la sole de B; de là ils passent sous la sole de A et vont parcourir successivement les deux galeries D pour se diriger ensuite vers la cheminée. De cette façon les fours du milieu du massif se trouvent très bien chauffés, mais il se présente une difficulté pour le couple extrême de droite dont la pa-

La partie qui échappe est vendue. La poussière grossière est prise par une noria qui la déverse dans une trémie audessus de deux cylindres cannelés, superposés à deux cylindres lisses. Le charbon broyé tombe sur une plaque de tôle inclinée qui le fait glisser dans le lavoir. La houille