Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 33]

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DE BOURBONNE-LES-BAIN S.

SOURCES THERMALES

sonde départementale, dont les outils avaient 0.',2 2 0 de SONDAGES POUR LA CRÉATION DES NOUVELLES SOURCES.

Lorsque nous avons eu acConsidérations générales. quis les connaissances précédemment indiquées, nous avons

dû admettre que l'eau thermale revenue de la profondeur, après avoir franchi le grès bigarré, éprouvait une grande difficulté à traverser la masse argileuse; qu'elle devait s'épanouir à la partie inférieure; et que si nous percions cette masse entière par des sondages, nous faciliterions l'ascension, puisque les sources anciennes les plus profondes (les sources n" 1 et 2 de l'hôpital militaire) ne descendent pas à plus de 14 mètres en contre-bas du radier de leur puisard, près de la source n° 2, c'est-à-dire pas au-dessous de l'altitude de 257",86. TRAVAUX DE L'HÔPITAL MILITAIRE.

Sondages n"' 7 et 8.

L'établissement militaire étant

celui où l'on avait le moins d'eau thermale, nous avons pensé

qu'il convenait d'y faire les premiers travaux de captage, et notre proposition a été acceptée par LL. Exc. MM. les ministres de la guerre et de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, qui ont alloué les fonds nécessaires, en 1858. Nous avons d'abord essayé de rouvrir le sondage d'exploration n° 7, situé dans la cour de la caserne (Pl. II, fig. 7),

et qui, en 1857, avait été foré seulement avec des outils de om,o5 de diamètre. Le 25 juin 1858, après avoir pratiqué

une excavation à ciel ouvert, nous avons établi verticalement une caisse carrée en planches de sapin de 4 mètres de longueur, o",28 de côté, et dont les angles étaient consolidés par des pièces de bois prismatiques triangulaires, de sorte que le vide restant à l'intérieur avait une forme octogonale Nous avons ensuite approfondi le trou avec la grosse

diamètre.

A 8-,92 en contre-bas du sol, soit 8m,47 en contre-bas de l'orifice du puisard situé clans la même cour (altitude 247"',17), nous avons rencontré une couche de béton trèsdur, composé de mortier avec des fragments de calcaire (muschelkalk) ainsi que de briques, semblable à celui que l'on retrouve fréquemment à Bourbonne, à Luxeuil, à Plombières, et que tout le monde regarde comme ayant été fait par les Romains. Nous l'avons traversé avec des outils de

om,o7 de diamètre seulement. Nous avons constaté ainsi qu'il a une épaisseur d'environ 2 mètres, et qu'il repose sur les argiles bariolées intercalées entre le grès bigarré et le muschelkalk. Il est recouvert par des argiles semblables, mais incontestablement remaniées et mélangées de terres rapportées, avec des débris de construction d'autant plus abondants que la profondeur est moindre. Cette maçonnerie avait déjà été reconnue pendant l'année 1857, mais avec moins de certitude, parce que le trou avait

alors un trop petit diamètre (om,o5). Comme elle n'a été décrite ou même signalée dans aucun rapport ancien, nous avons jugé utile de l'explorer pour tâcher d'apprécier le rôle qu'elle joue, relativement aux sources minérales. Après

avoir fait cette exploration comme il a été dit ci-dessus, considérant que le sondage de 1857 n'avait jamais donné d'eau jaillissante à la surface du sol, nous avons espéré pouvoir obtenir un meilleur résultat sur un autre point du voisinage, et, en conséquence, nous avons bouché le trou avec de l'argile fortement tassée pour prévenir l'éboulement des parois, et la déperdition de l'eau minérale. A titre de renseignement, nous dirons que pendant l'année 1857 nous avions poussé ce sondage n° 7 seulement à la profondeur de 9",4o, mais qu'il avait été continué avec des fonds avancés par M. Cabrol, médecin en chef de l'hôpital militaire; et que, par les soins de M. Liégos fils, alors ex-