Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 34]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SOURCES THERMALES

42

ploitant de la carrière de plâtre de Bourbonne, il avait été ainsi approfondi jusqu'à 27-,90 en contre-bas du sol (altitude 228'1'0 9) , en lui conservant son diamètre restreint de ()n'A. Pour soutenir la partie supérieure des parois, on y avait introduit un tuyau en fer blanc de 9m,5o de longueur et om,o45 de diamètre. Nous avons retrouvé ce tuyau, sinon complétement détruit, du moins partout fortement aminci et même percé en un grand nombre de points, quoiqu'il eût séjourné dans la terre moins d'une année.

Ainsi que nous l'avons déjà dit précédemment, dans ce sondage, l'eau n'avait jamais jailli jusqu'à la surface du sol; elle s'était maintenue de 5"',5o à 4 mètres en contre-bas. Cependant, avec une pompe, on pouvait obtenir 10 litres en 22 secondes de temps, soit 59.475 litres par 24 heures, à la température de 58° centigrades ,quoique la source n° 2, qui correspond à l'orifice du puisard de la même cour, marquât alors seulement 560. Afin de compléter l'exploration du sous-sol de la cour de la caserne, nous avons jugé nécessaire de forer un nouveau trou de sonde qui est désigné sous le n° 8, et situé à environ tom,8o à peu près au nord-est de celui que nous venons de décrire (Pl. II, fig. 7). En conséquence, le 1 2 juillet 1858, nous avons creusé, dans la partie supérieure et la plus mobile du terrain remanié, un puits conique de 4-,40 de profondeur et nous avons établi verticalement une caisse en planches semblable

à celle dont nous avions fait usage pour le sondage n° 7. Nous avons remblayé autour de cette caisse et nous avons foré le trou avec des outils de om,o7 de diainètre. L'eau minérale a commencé à se montrer, de 2 à 4 mètres en contre-bas du sol, dès qu'on eut atteint le niVeau auquel elle était maintenue dans le puisard voisin, dont elle suivait les variations résultant des épuisements pour le service balnéaire.

Après avoir traversé un terrain semblable à celui ren-

DE BOURBONNE-LES-BAIHS.

45

contré au n° 7, parvenu à la profondeur de 8°',48 en contre-

bas de l'orifice du puisard militaire, nous avons atteint la couche de béton dont la composition a été trouvée la même qu'au sondage n° 7, mais dont l'épaisseur était réduite à A mesure que le sondage a été approfondi au-dessous du béton, l'affluence de l'eau a été constamment en augmentant, mais la température du terrain traversé présentait des alternances provenant de la différence de perméabilité. A la profondeur de 51"',66 (altitude de 225°',98 ) , l'eau s'est elevée avec rapidité, et une température de 55° en arrivant au jour, le 5o juillet 1 8 58. Nous avons fait exécuter

quelques épuisements au moyen d'une pompe à bras, et nous avons reconnu que le sondage fournissait une quantité d'eau notable. Nous devons faire remarquer toutefois que nos essais laissaient beaucoup d'incertitude, à raison de la relation incontestable qui existe entre ce nouveau sondage et les deux anciennes sources militaires situées au voisinage,

l'une dans la cour même, l'autre dans l'intérieur de l'établissement thermal, sous les étuves. L'affluence de l'eau minérale se trouvant constatée, nous avons repris le sondage avec des outils de o"',26o de diamètre jusqu'à la couche de béton. Alors, pour soutenir les parois, nous avons descendu une colonne de tubes en tôle présentant ensemble une longueur de 6"',90 et reposant sur cette maçonnerie. Ces tuyaux sont faits avec des feuilles de tôle de om,0025 à om,005 d'épaisseur. Ils sont assemblés avec des viroles formées de tôle semblable et placées à l'extérieur, de sorte que, lorsqu'on est forcé de frapper sur la tête de la colonne pour déterminer son enfoncement, le choc se transmet bien à l'extrémité inférieure.

Cette colonne de retenue provisoire étant posée, nous avons fait reprendre le forage et approfondir le trou de plusieurs mètres au-dessous du béton. Alors nous avons essayé de descendre un des tuyaux en bois de la colonne de