Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 150]

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FUSION DE L'ACIER

AU FOUR A RÉVERBÈRE.

furent chargés de 22 kil, d'acier puddlé d'Ivoy, avec 55o grammes de charbon de bois. La fusion s'opéra régulièrement dans 3 heures. On coula en lingotière, et l'on obtint trois lingots bien réussis. Le quatrième creuset avait été chargé d'acier à outils pour les besoins de l'usine, lequel fut coulé également en lingotière. On procéda à une troisième fusion dans les mêmes creusets, en composant les charges de 22 kil. d'acier puddlé

les aciéries, l'acier resté ou coulé dans un moule de terre incandescent n'est pas plus bulleux que celui qui a été

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d'lvoy et 3oo grammes de charbon de bois seulement. La fu-

sion s'opéra en 3',1 5; mais on reconnut que les creusets s'étaient fêlés par le haut et que l'acier commençait à s' écm ler par les fentes. On versa le contenu d'un creuset dans un

autre, et le tout fut coulé en lingotière. Les deux autres creusets furent versés l'un dans l'autre, et on laissa l'acier se figer dans le dernier. La densité des divers lingots provenant de ces fusions a été trouvée ainsi qu'il suit, par des pesées faites à l'air et dans l'eau : .I" Fusion.

50 Fusion.

Lingot n" i. Coulé en lingotière . Lingot n° 5.

.

. D= 7,1t7/1 7,1154

Coulé en sable Lingot n" Lingot n° A. Coulé debouten sable.

7,146 7,025

Culot resté dans un creuset

7,4112

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coulé en lingotière. La surface en est seulement moins unie, et présente quelques bulles s'ouvrant au dehors. Les lingots provenant de la première fusion ont été laminés en barres plates de .9'1,075 de largeur sur om,o10 d'épaisseur, à angles vifs, faute de cylindres spéciaux pour leur donner la forme des aciers à ressorts. Les n" 1 et 5 coulés en lingotières, se sont étirés parfaitement, sans gerçure ni crique, malgré la trop grande vitesse du laminoir et la forme anguleuse des cannelures. Les lingots n" 2 et 4, coulés en sable, quoique chauffés à la même température que les précédents et traités de même, ont fortement crique. La partie supérieure du lingot n° 4 s'est même dé-

tachée en ébauchant. Pour nous assurer des causes de cet accident, nous fîmes soigneusement buriner et nettoyer la surface d'une partie du lingot n° 2. Tout le sable vitrifié fut enlevé à la lime, et l'on obtint une surface métal-

lique très-nette. Nous fîmes alors chauffer ce lingot au rouge vif et marteler sous le pilon n° 5 en une barre de Orn, 0 2 de côté (carré). Il s'étira sans pailles ni criques, et l'acier, essayé à la petite forge, résista à toutes les épreuves, notamment au perçage à chaud. Sa qualité n'avait donc pas été altérée par le coulage dans un moule en sable. Les criques survenues au laminage ne doivent être attribuées qu'a un effet mécanique produit par le sable resté adhérent aux surfaces. Enfin, la rupture du lingot

En comparant ces densités à celles des lingots coulés au four à- réverbère, on reconnaît que ce dernier mode de fusion a donné des résultats' aussi avantageux quant à la compacité des lingots; que la plus grande densité obtenue a été celle du lingot coulé dans le laitier, à la deuxième fusion, et qui pesait 7,544. La moindre densité des lingots coulés en sable doit être attribuée en majeure partie à la croûte vitreuse qui les recouvrait, car ces lingots ayant été cassés , ne montrèrent pas plus de bulles que les autres.

- doit être considéré que comme une heureuse exception.

La densité du culot resté dans un creuset, de 7,442, preuve que, contrairement à une opinion répandue-dans

Le s février, on ralluma le four d'essai, et l'on y-fondit dans trois creusets 70 kil, d'acier puddlé de fonte lvoy,

«

n. 4 provient très-probablement de ce que ce lingot contenait encore un quart d'acier de limes, parmi lesquelles il suffit qu'il s'en soit trouvé une renfermant des traces de cuivre ou d'étain. Le lingot n° 3, qui s'est bien étiré quoique renfermant la même proportion d'acier de limes, ne