Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 222]

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REVUE DE GÉOLOGIE

travail ne soit ler le département du Doubs, et bien que leur qui servipas terminé, il présente des données intéressantes Déjà le déterminations plus complètes. ront de base pour des déterminer Gy) s'était occupe de Père Chrysologue (André de de plusieurs séries de hauteurs (1), mais il s'était contenté égard aux suivre les 'chaînes principales du Jura sans avoir Duhalignes de séparation des bassins. MM. P ar an dier etsoit sur exécuté leurs nivellements, mel ont, au contraire, les lignes des thalwegs, soit sur les lignes qui marquent la séparation des divers bassins. Généralement dans le départeà un ment du Doubs, les chaînes de montagnes sont parallèles grand cercle de la sphère qui serait orienté N.-N.-E.; toutefois de sépaces chaînes sont souvent interrompues et les lignes autre d'un faîte à celui d'une ration des bassins passent alors chaîne parallèle. Si ces lignes de séparation se déterminent aiil n'en sément tant qu'elles suivent le sommet d'une chaîne, autre; passent d'une chaîne à une est plus de même lorsqu'elles où toujours dans des parties basses car alors elles descendent prononcés et où il est difles mouvements du terrain sont peu ficile de fixer leur position d'une manière. précise. Par exemple, dans le département du Doubs, lorsqu'un cours d'eau, comme le Doubs, le Dessoubre, coule N.-N.E , c'est-à-dire parallèlement à la chaîne des montagnes, la ligne limite de son bassin est parallèle au thalweg duquel elle est très-rapprochée. Lorsqu'au contraire le cours d'eau est oblique ou perpendiculaire à la chaîne, la ligne limite de son bassin peut s'écarter beaucoup du thalweg; c'est en particulier ce qui a lieu pour la Loue depuis sa source jusqu'à Chenecey. Sur certains points, notamment dans les intervalles entre les grandes chaînes parallèles, il existe d'ailleurs des bassins complètement fermés dans lesquels les eaux pluviales. se réunissent comme dans de vastes entonnoirs, et alors elles se perdent, soit par l'évaporation, soit par l'infiltration dans le sol. Lorsque ces bassins ont un fond qui est argileux, ou bien imperméable, ou même difficilement perméable, ils donnent lieu à des marais. Le marais de Saône en est un exemple dans le département du Doubs. Quant à la surface occupée par ces bassins fermés, elle représente environ le quart de la surface totale du département. (1) Journal des mines, XVIII.

POUR L'ANNÉE 1860.

409 Le travail de MM. Paran di er et Dut' am el est accomgagné d'une carte du département du Doubs sur laquelle sont figurées les lignes de partage des eaux à la surface du sol. Il importe d'ailleurs de remarquer que ces lignes de partage ne suffisent pas pour connaître complétement la distribution souterraine des eaux pluviales entre les cours d'eau; c'est seule-

ment par une carte hydrologique indiquant la nature des terrains, telle que celle exécutée pour la ville de Paris que cette distiibution pourrait être déterminée (i). Dans unè brochure sur la physionomie des lacs suisses, M. Desor (2) distingue deux types principaux : les lacs orographiques et ceux d'érosion. Les premiers peuvent encore se subdiviser en trois variétés, les lacs de vallon, de combe, de

Lacs.

cluse. Enfin il existe aussi des lacs mixtes.

M. Antoine Passy (5) s'est proposé de représenter les

contrées naturelles de la France. Déjà plusieurs observateurs

ont appelé l'attention sur certains territoires qui se distinguent des autres par une physionomie particulière, et qui forment des contrées naturelles. On peut citer en France

l'abbé Soulavie, d'Omalius d'Halloy, Élie de Beaumont, Dufrénoy, Victor Baulin ; en Allemagne, de Humboldt et surtout Bernhard de Cotta, qui a même publié

un ouvrage spécial sur le sol de l'Allemagne (Li). Les contrées naturelles ont des caractères physiques qui leur sont propres et, par suite, un nom significatif leur a été attribué. Comme l'observe M. A. Passy, elles doivent leurs caractères au relief du terrain, à la constitution géologique, à la végétation, au régime des eaux et aux conditions atmosphériques. Elles sont d'ailleurs invariables comme la nature elle-même. En France, les noms donnés aux contrées naturelles paraissent tirés de la

langue la plus ancienne ou de la langue celtique. M. Ant. Passy en donne la preuve en remontant à l'étymologie du Perche, de l'Argonne, de la Brenne, de l'Auvergne, des Cévennes, de la Sologne, du Morvan, de la Crau. Delco se. Carte hydnilogigue de la Ville de Paris ; 1858. Revue Suisse, tocs. Essai sur les contrées naturelles de la France. Recueil des travaux de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure (3' S.), V, 129. B. von Col ta. Deutschlands Boden, sein geologischer Bau und dessen Einwirhungen (tuf dus Leben der Nenschen.

Contrées

naturelles.