Description géologique des environs d’Aix-en-Provence, avec carte et 4 planches de coupes géologiques par Louis Collot, docteur ès sciences naturelles.- Montpellier : Typographie Grollier, 1880. 234 p., 4 planches dont l’une hors-format de 27 x 69 cm, 28 cm. [Image 222]

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— 198 — Alluvions. Dans la Carte géologique de France, toutes les alluvions anciennes et modernes de la vallée de la Durance sont rangées sous la lettre a' , diluvium alpin et Loess, parmi les dépôts postérieurs aux dernières dislocations du sol . Quant à la Carte de Vaucluse, notre As me parait correspondre à son diluvium des terrasses et peut- être à son diluvium des vallées ou diluvium inférieur, rarement visible . Quant à son diluvium des plateaux 2 p , ce sont, aux environs de Cucuron, de Mérindol, ces amas de cailloux apportés d'une faible distance par les torrents locaux et comparables à ceux que nous avons signalés sur la lisière de la vallée de Durance, au Puy, à St-Jean-des-Vignes près Peyrolles, et peut-être à celui de Mévouillon, aux ébou- lis de St-Antonin et de Puyloubier . Tufs. En 1842, M . MATHERON réunissait encore les Tufs de St-Paul, de Peyrolles et de Meyrargues au Calcaire blanc lacustre Ms de Notre-Dame-de-Consolation, de la Rotonde, de la Chapusse près Lambesc, pour former son terrain tertiaire supé- rieur d'eau douce, qu'il parallélisait, avec quelque doute, il est vrai, aux Marnes subapennines de St-Remy . Plus haut que tout cela il reconnaît des amas de cail- loux calcaires et le Poudingue de la Crau . Il ne mentionne que pour mémoire les terrains alluviens, comme peu intéressants au point de vue paléontologique . En 1862 le Lacustre de la Rotonde et celui de la Chapusse ne sont plus mis sur le même niveau que les Tufs . En 1866 ceux-ci furent étudiés par M . DE SAPORTA, qui les rangea dans le Quaternaire et en détermina les plantes. SECTION E . — OROGÉNIE. En 1832 M . MATHERON pense que le soulèvement du terrain à Lignite et du terrain à Gypse ont dû avoir lieu après le dépôt de la Molasse coquillière, à l'époque de la formation d'eau douce supérieure . Au contraire, en 1839, M . COQUAND fait remarquer la discordance de la Molasse sur les couches antérieures et regarde le redressement de celles-ci comme survenu immédiatement après la formation du terrain à Gypse . En 1842 , M . MATHERON, sans s'expliquer sur les mouvements qu'ont subis les terrains secondaires (Réunion d'Aix, p. 457), fait une distinction dans les actions qui ont affecté le terrain à Gypse . Il voit la preuve d'une pre- mière dislocation, entre le Gypse et la Molasse, dans la légère discordance de ces terrains à St-Eutrope et en reconnaît une seconde, postérieure à la Molasse, effec- tuée suivant deux lignes de pentes anticlinales courant 0 . 25° N . et ayant donné le relief actuel aux deux chaînes de la Trévaresse et d'Eguilles ou des Plâtrières. La direction des terrains lacustres se confond pour M . Coquand avec celles de Ste-Victoire, du Léberon, de la Ste-Baume et avec celle des Alpes . Plus tard , dans son mémoire sur la Ste-Baume, il admet que les failles et renversements de couches de la Basse-Provence se réfèrent à la révolution qui a déterminé le sur-