Description géologique des environs d’Aix-en-Provence, avec carte et 4 planches de coupes géologiques par Louis Collot, docteur ès sciences naturelles.- Montpellier : Typographie Grollier, 1880. 234 p., 4 planches dont l’une hors-format de 27 x 69 cm, 28 cm. [Image 221]

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— 197 — SLcrioN D. — MIOCÈNE SUPÉRIEUR ET FORMATIONS PLUS RÉCENTES. Miocène supérieur. Je trouve les premières descriptions du terrain miocène marin , considéré au début comme l 'équivalent des Marnes subapennines , dans les plus anciens tra- vaux de M . MATHERON . Le terrain lacustre supérieur de Cucuron , la Rotonde, Lambesc , y est aussi signalé . Dans le mémoire de 1839 sont assignés au Grès à Hélices sa signification littorale et sa position subordonnée au calcaire coquillier marin . L'Helix aquensis avait été figuré par DE SERRES dès 1829 . En 1842 M. Matheron décrit et figure quelques fossiles de la Molasse, dans son Catalogue. Il professe, de même que M . COQUAND (Cours de géologie, Réunion d'Aix), cette idée que le rivage de la Molasse est dessiné par les excavations des Mollusques perforants, dans les vallées, dit M . Coquand, telles qu'elles existent aujourd 'hui. Ils considèrent le terrain d'eau douce supérieur comme ayant couronné la Molasse de quelques buttes dont la Rotonde d'Aix donne un exemple . Ce seraient des for- mations tout à fait isolées . Les graviers rouges M2 des Logissons sont confondus avec la Molasse et même considérés comme la base .de cet étage . Dans la Révision de la Flore des Gypses d ' Aix, M. DE SAPORTA regarde avec raison les couches lacustres de la Rotonde comme supérieures à la Molasse, mais celles de la montée d'Avignon sont à tort considérées comme inférieures . Encore en 1864, à la Réunion de la société géologique à Marseille (p . 104 du compte-rendu}, les Mar- nes de la Rotonde sont mises sur le niveau des Marnes de Fontcaude, près Mont- pellier, et considérées comme inférieures à celles de Cabrières, à Cardita Jouan- neti Par une exception malencontreuse, DUFRÉNOY qui, clans la Carte géologique, confond sous là lettre m, dans le Miocène, tout notre tertiaire et la formation lignitifère de Fuveau, en sépare le Calcaire coquillier du ' Peyriguioù et de Saint- Marc pour les confondre avec la formation suivante P. Poudingue des Mes. Par cette lettre P, les auteurs de la Carte géologique désignent le Poudingue du confluent du Verdon et des Mées, sous le nom de terrain tertiaire supérieur ou Alluvions anciennes de la Bresse . ScIPioN GRAs dans sa carte des B .-Alpes, 1840, DE VILLENEUVE, dans sa carte de 1856, emploient la même notation . Le second confond sous cette rubrique le lacustre M2 de Lambesc . Dans la carte de Vaucluse, 1861, Gras appelle ce Poudingue « terrain lacustre supérieur, équivalent des Li- gnites de la Tour-du-Pin (Isère) » . Il saisit l'idendité du Poudingue des Mées avec celui qui couronne les collines sur la rive droite de la Durance en aval de Mirabeau, mais, dans sa description, il donne à tous ces Poudingues une origine trop indépendante de la Durance .