Description géologique des environs d’Aix-en-Provence, avec carte et 4 planches de coupes géologiques par Louis Collot, docteur ès sciences naturelles.- Montpellier : Typographie Grollier, 1880. 234 p., 4 planches dont l’une hors-format de 27 x 69 cm, 28 cm. [Image 220]

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— 196 — liste des Insectes et des Arachnides viennent celles des Mollusques et des Pois- sons. Celle-ci , empruntée à Agassiz, est exacte . Une planche représente des plumes fossiles et le Cyllo sepulta Boisduval. Il me paraît impossible de suivre la coupe qu'il donne du moulin St-Jérôme. Je crois qu'il a confondu des éléments pris sur plusieurs points. BRONGNIART rapprochait les Gypses d'Aix de ceux de Paris, tandis que DUFRÉ- NoY ' , mettant les Lignites de Fuveau au niveau des Grès de Fontainebleau, regar- dait les Gypses 'comme supérieurs au Calcaire d'eau douce supérieur du bassin de Paris . En outre, il croyait qu'ils alternent avec la Molasse marine . M . COQUAND ! protesta contre cette opinion de Dufrénoy . M. MATIIERON, dès 1832, avait classé le terrain à Gypse comme parfaitement indépendant de la formation marine et in- férieur à elle . Les deux géologues provençaux firent vérifier leur manière de voir par les membres de la Société géologique lorsque celle-ci se réunit à Aix. En 1842 M . Matheron reconnut les Marnes et Poudingues des Milles, des Pin- chinats, de l'Espougnac (revers Nord de la Trevaresse), comme la base du terrait. à Gypse, rectifiant ainsi lui-même une de ses assertions antérieures . Dans l 'ou- vrage de cette année et dans les mémoires de 1862, 1866, il s 'attacha à donner les caractères de la formation à Gypse et à en faire connaître les rapports avec les terrains lacustres tertiaires d'Apt et de Narbonne, et il arriva à la conclusion que nos Gypses sont un peu plus récents que ceux de Montmartre. En 1842 M . Matheron décrit et figure quelques coquilles du terrain à Gypse. Quelques-unes, données d'abord comme telles, doivent être rayées de la liste des fossiles de ce terrain d'après l'avis de 1862 . Antérieurement AGASSiz avait décrit les Poissons . En 1872 M . OUSTALET décrivit et figura les Insectes fossiles d'Aix dans les Annales des sciences naturelles ; il emprunta à M . Matheron les vues sur les terrains de Provence, dont il fait précéder sa monographie . M . DE SAPORTA s'est aussi appuyé sur les travaux de M . Matheron pour faire la géologie des terrains dont lui-même décrit la paléontologie végétale . En 1863 M . de Saporta décrivit la flore des Gypses telle qu'il la connaissait . En 1872 un nombre d'espèces suffisant pour modifier le caractère de cette flore, ayant été trouvé, il publia une révision de celle-ci . Cet ouvrage peut rester comme un modèle pour les études de paléontologie végétale, tant à cause de la variété et de la justesse des considé- rations générales, que pour le soin et l 'exactitude des descriptions, pour la manière raisonnée avec laquelle sont faits les rapprochements des espèces fossiles avec les types vivants et pour la beauté et la rigoureuse fidélité des figures, gravées toutes d'après les admirables dessins dans l'exécution desquels l'auteur a failli perdre la vue. Bull . soc . géol . 1838, sér .1, t .9, p .2r1. 2 Bull . soc . géol . 1838, sér .1, t .9, p .219 . — 1839, sér .1, t .10, p .77,