Description géologique des environs d’Aix-en-Provence, avec carte et 4 planches de coupes géologiques par Louis Collot, docteur ès sciences naturelles.- Montpellier : Typographie Grollier, 1880. 234 p., 4 planches dont l’une hors-format de 27 x 69 cm, 28 cm. [Image 219]

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-195 Dans l'intervalle, il a enrichi la paléontologie de la description des Reptiles fossiles du bassin de Fuveau (1869 ) . Les coquilles de la partie crétacée de la formation lacustre vont être décrites et figurées incessamment par lui dans la Paléontologie française, et celles de la partie tertiaire dans ses Recherches pa- léontologiques sur le S .-E. de la France. SECTION C . — TERRAIN A GYPSE 0V SEXTIEN. ' L'histoire du terrain à Gypse est moins accidentée que celle de la série précé- dente. LYELL et MuRCiISON ont fait un voyage en Provence, à la suite duquel ils publièrent, en 1829, dans le Nouveau journal philosophique d'Edimbourg, une description de la série des terrains lacustres d'Aix, comprenant les couches qui sont au Sud de Lar et celles du terrain à Gypse . Cette étude renferme une bonne coupe de ces terrains . Avec l'aide de EURTIS, J . DE CARLE SOWERBY et LINDLEY, ils décrivirent et figurèrent quelques insectes, coquilles et végétaux . A peu près à la même époque MARCEL DE SERRES visita le terrain à Gypse, mais ce n'est qu'en 1843 et 1848 qu'il publia son Voyage en Provence, dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux . Cet auteur divisait les bassins tertiaires en émer- gés et immergés, les premiers contenant exclusivement des dépôts d'eau douce, les seconds contenant en outre des dépôts marins . 11 entreprit en 1829 ce voyage en Provence avec Pareto et Tournai, dans le but de reconnaître si les terrains tertiaires des bassins méditerranéens sont bornés aux vallées ou aux points les moins élevés, et si les terrains tertiaires des bassins immergés ne sont pas généra- lement composés de deux ordres de formations alternant et s'enchevêtrant ensemble de manière à annoncer que leur ensemble a été déposé dans le sein d'un seul et même liquide . Il répond â ces deux questions par l'affirmative et assure que le vallon d'Aix présente, comme les autres bassins immergés, des alternances fré- quentes entre les formations marines et les formations d'eau douce . A cette époque l'idée de mouvements du sol fréquents et de sens alternativement contraires n'é- tait pas encore suffisamment établie, comme elle l'est depuis, grâce, en France, aux travaux de Constant Prévost, de M . Hébert. Il en était de même de la théorie des dénudations . C'est pour cela que Marcel de Serres regarde comme ayant tou- jours été la cuvette d'un lac tertiaire, les parties où il ne trouve que des forma- tions lacustres, et considère les pays qui présentent des formations marines etlacus- tres comme ayant été recouverts par une mer dans laquelle se seraient, en quelque sorte, simultanément formés les deux ordres de dépôts, au lieu d'admettre qu'un lac, la mer, puis un autre lac, se sont succédé . C'est aussi pour cela qu'il exagère son premier principe, juste d'ailleurs, que les dépôts tertiaires s'arrêtent au pied des contreforts présentant une certaine élévation. De Serres donne la série des couches qui constituent le terrain à Gypse d'Aix, puis le catalogue des corps organisés qui s'y trouvent à l'état fossile . Les végé- taux sont très-inexacts et la ressemblance, que l'auteur croit voir, des végétaux, des insectes et du climat contemporains de la formation des Gypses, avec ceux qui sont encore propres à la région ou à des régions à peine plus méridionales, est loin d'avoir été confirmée, on le sait, par les observateurs subséquents . Après la 27