Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 236]

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MACHINES A GAZ DE M. LENOIR.

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EXPÉRIENCES FAITES AU CONSERVATOIRE.

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dans tous ses détails. Quant aux dispositions, elles EXPÉRIENCES DU 15 AU 25 MARS.

Nous désirions, avant de donner aucune publicité aux expériences précédentes, les vérifier sur une machine un peu plus grande; l'une d'elles venait d'être livrée par M. Marinoni, comme étant d'une puissance double, et elle a été mise à notre complète disposition. Pensant que les diverses déterminations seraient plus

exactement faites avec les moyens dont nous disposons au Conservatoire, nous l'avons installée dans la grande salle des machines en mouvement. Cette installation a été facilitée par la bonne disposition du bâti de cette machine, qu'il a suffi de placer sur une fondation solide pour que le frein pût y être appliqué et se main-

tînt parfaitement en équilibre pendant une marche très- prolongée. Le cylindre de cette machine avait 24 centimètres de diamètre ; la course du piston était de 12 centimètres. Le volume calculé avec ces éléments s'élève à o,00543

mètres cubes, ou 5,43 litres. L'admission se faisant pendant un peu plus de la moitié de la course, nous admettrons que le volume total d'admission, pour chaque

tour ou pour deux coups de piston est de 5.5 litres; cette évaluation, à fort peu près exacte, simplifiera les calculs.

La machine, dans toutes ses parties, était parfaite-

ment exécutée; elle était munie de deux volants inégaux, formant poulies ; les tiroirs en bronze, pour l'admission

et l'échappement, reposaient parfaitement sur leurs siéges ; une circulation d'eau était fort habilement dis-

posée autour des orifices d'échappement et du cylindre; la forme de tous les organes était parfaite ; en un mot la construction était celle d'une machine bien étudiée

différaient très-peu de celles que nous avons décrites précédemment, et l'on pourra voir par le dessin que nous en donnerons toutes les dispositions des organes. On a installé un compteur à gaz sur le tuyau d'admission, et ce compteur est constamment resté en communication avec un petit gazomètre, qui contenait en-

viron 3oo litres, et qui était alimenté par le gaz courant ; le tuyau d'amenée au gazomètre était d'un diamètre assez grand pour que cet appareil ne se vidât pas pendant le travail de la machine, et il n'avait dès lors d'autre effet que de servir de réservoir intermédiaire, amoindrissant les différences de pression que pouvait produire la succion du gaz pendant la période d'aspiration. Dans chaque expérience la pression est restée sensiblenent constante ; elle n'a varié d'une ex-

périence à l'autre que de 15 à 25 millimètres d'eau, au-dessus de la pression atmosphérique.

Ce gazomètre devait, en outre, nous servir pour contrôler les indications du compteur. A plusieurs reprises nous avons fait passer le contenu de la cloche dans le compteur et nous avons trouvé que les indi-

cations de cet instrument représentaient, à un cinquantième près, le volume réellement extrait du gazomètre, même quand l'écoulement avait lieu par saccades et par la succion même de la machine. On sait

que les compteurs à gaz ne mesurent pas toujours avec une pareille exactitude, et il était indispensable, pour l'objet que nous nous proposions, que le nôtre, bien que contrôlé, fût à nouveau reconnu exact. Dans toutes nos expériences, le même compteur, dit de 3o becs, a servi à mesurer le gaz ; le nombre des révolutions de la machine a été enregistré par un compteur de tours ; l'eau de circulation a été mesurée