Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 180]

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M. Houei.

EMPLOI DES TÔLES D'ACIER FONDU. 53o épaisseurs de moitié pour les parois cylindriques, et d'un tiers pour les parois planes. Il ne s'agirait, dans ce second cas, que d'une simple règle pratique, l'épaisseur des faces planes n'étant l'objet d'aucune disposition réglementaire ; et c'est sans doute dans l'hypothèse d'une disposition identique des armatures que M. Mazeline propose la réduction d'un tiers. 30 M. Houei, ingénieur des établissements de la société Cail. Cet ingénieur constate, comme ceux que nous venons de résumer les observations, les garanties que présentent l'homogénéité et la résistance de la tôle d'acier fondu ; il pense, toutefois, que la réduction de moitié de l'épaisseur réglementaire doit être subordonnée à une condition : celle de la clouure à deux rangs de rivets, suivant les génératrices. Les réductions qu'il propose varieraient suivant que les tôles seraient ou non exposées à l'action du feu ou à celle de l'eau de mer, et suivant le mode de rivure. La constante ajoutée pour faire face à l'usure serait d'ailleurs réduite au plus d'un tiers, soit à 2 millimètres. Les formules seraient donc Pour les faces exposées au feu ou à l'action de l'eau de mer e .= 0,90 (n 1) cl + 2 avec la rivure double ; 1,4 (n i) d 3 avec la rivure simple. e

2° Pour les surfaces qui ne sont en contact ni avec le feu ni avec l'eau de mer (D,65 (n

e = 0,8o (n

1) cl + s (rivure double); )

+ 2 ( rivure simple).

Quant aux faces cylindriques comprimées, M. Houei propose la formule

e -= 1,8 (n

d -1- 3,

c'est-à-dire l'épaisseur réglementaire actuelle pour les tôles de fer travaillant par traction. Nous discuterons plus bas ces propositions, notamment en ce qui concerne le mode de rivure, point d'une importance

capitale, en effet, et dont la commission s'était déjà préoccupée.

'858, une

40 Le chemin de fer de l'Est a fait construire, en Les ingénieurs (lu matériel chaudière de locomotive avec foyer et boîte à feu en tôle d'adu chemin de fer cier fondu : le corps cylindrique est en tôle de fer ; les épaisde rEst,

RAPPORT AU MINISTRE.

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seurs sont les mêmes que celles qu'on donne respectivement aux tôles de fer et de cuivre dans les mêmes circonstances. Dans le début du service de cette machine, il s'est déclaré des fissures à la partie inférieure du foyer. Plus tard, une pièce

en acier de o',/to sur 0',20 a dû être appliquée sur le flanc droit du foyer. De nombreux mattages d'entretoises ont été également nécessaires. Une circonstance, étrangère du reste à l'objet principal de l'expérience, est venue entraver aussi les

débuts de cette machine. La tubulure en fer, qu'il était impossible de maintenir étanchée aux viroles, a dû être remplacée par une tubulure en laiton. En somme, du service du matériel est que l'acier manquait un peu de douceur. Néanmoins, depuis que la chaudière a subi cette série de réparations, elle se comporte bien. Elle a parcouru environ /40.000 kilomètres.

5° M. Boutmy, ingénieur du matériel de la section sud du réseau de Paris ci la Méditerranée, nous a communiqué des observations qui concordent parfaitement avec celles des ingénieurs du chemin de l'Est. La ligne de la Méditerranée a en service deux locomotives pourvues d'un foyer en acier fondu. Les tôles ont 10 à ii millimètres d'épaisseur, sauf la plaque tubulaire, qui a 18 millimètres dans toute son étendue ; elle n'est pas amincie au-dessous des tubes, comme cela se pratique ordinairement pour les plaques tubulaires en cuivre. On a éprouvé, dès le début, beaucoup de difficultés pour empêcher les entretoises de couler ; mais il importe de remarquer que ces entretoises étaient en fer (taraudées de 22 millimètres de diamètre et espacées de o",og h om,io comme les entretoises

en cuivre). Il a fallu y renoncer et les remplacer par des entretoises en cuivre rouge. En examinant récemment les deux foyers, on y a remarqué quelques légères fissures partant des trous d'entretoises et paraissant dirigées suivant le sens du laminage. Ces fentes proviennent-elles d'une certaine aigreur du métal ou des nombreux mattages nécessitées par les fuites qui se déclaraient autour des entretoises en fer ? M. Boutmy ne peut se prononcer sur ce point. « Nous n'avons du reste, ajoute-t-il, pas remarqué de soufc, flures, ou tôles doubles. A l'exécution, les bords se sont

M. Boutmy.