Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 181]

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Société

industrielle de Mulliou se.

« courbés très-facilement et les rivures des tôles tiennent con« venablement. » 60 La Société industrielle de Mulhouse compte parmi ses membres un grand nombre d'industriels qui sont à la fois fort éclairés et personnellement très-intéressés à tout ce qui touche au régime des appareils à vapeur. Il était Une naturel de les consulter officieusement. Le comité de mécanique a saisi cette occasion pour formuler les observations et les voeux que lui suggèrent les dispositions réglementaires en vigueur. Il n'a fait en cela que devancer la question aujourd'hui posée par M. le ministre. Mais la Commission n'avait à discuter, clans les observations des industriels de Mulhouse, que celles qui se rattachent au seul point dont elle 'soit saisie. A cet égard, la proposition du comité est radicale. Elle ne tend à rien moins qu'à la suppression complète de toute condition d'épaisseur, sans acception de la nature et des propriétés du métal. C'est le régime de la liberté absolue, le régime anglais, qu'on voudrait voir inaugurer. Cette suppression serait-elle prudente ? serait-elle véritablement avantageuse à l'industrie? Ce point pourra être discuté plus tard, et dans les termes absolus posés par la Société de Mulhouse. Nous l'examinerons plus bas et seulement, bien entendu, au point de vue de la tôle d'acier fondu. Nous nous bornerons pour le moment à ajouter que le comité élève des objections contre l'application d'une réduction de l'épaisseur

réglementaire, fondée sir la constatation des propriétés du métal mis en oeuvre. D'après lui, cette constatation entraverait la marche des travaux chez les constructeurs, et il pense que les épaisseurs une fois déterminées pour chaque nature

M. Dinh

RAPPORT AU MINISTRE.

EMPLOI DES TÔLES D'ACIER FONDU.

de métal, la constatation doit se borner, dans chaque cas, à, la déclaration du fabricant, déclaration appuyée au besoin par son livret de facture. 7° Un industriel très-honorablement connu par des travaux ingénieux sur les appareils à vapeur, M. Hirn, de Logelbach, exprime individuellement son opinion, qui est en désaccord complet avec celle de ses collègues de la Société de Mulhouse. Ainsi, tandis que ceux-ci demandent la liberté illimitée en matière d'épaisseur, M. flint pense qu'il y a lieu « de maintenir -» à cet égard le règlement actuel et de veiller le plus strictement » possible à son exécution. » Il ne semble pas admettre même

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qu'on tienne compte en aucune manière de la qualité du métal, opinion bien difficile à justifier en présence des faits acquis.

8' M. Parcot ne va pas aussi loin que M. Film. Il n'a pas d'objections à élever contre une tolérance considérable accordée à l'acier fondu. Il ne paraît pas, toutefois, très-frappé des avantages de cette mesure, ce qui paraît tenir à ce que cet ha-

bile constructeur se préoccupe surtout de la nécessité d'un autre amendement dont la Commission n'a pas, elle, à se préoccuper pour le moment : la réduction du taux des épreuves.

La Commission poursuivait cette espèce d'enquête lorsqu'une mesure importante est venue modifier profondément l'état de la question. La Commission supposait que son travail devrait fournir à l'administration supérieure les éléments d'une révision partielle, ou plutôt d'une disposition complémen-

taire à ajouter à un règlement destiné à régir, plus ou moins longtemps encore, les appareils à vapeur. Elle devait, dès lors, s'entourer de tous les renseignements, et ne pas craindre de prolonger son travail pour être en mesure de soumettre à M. le ministre le projet de dispositions présentant, en quelque sorte, un caractère définitif, si tant est que ce mot soit admissible en pareille matière. Mais M. le ministre ayant chargé la Commission centrale des machines à vapeur d'étudier les bases d'une

révision complète des ordonnances réglementaires de 1845, le travail de la Commission spéciale se trouve par

cela même n'avoir plus qu'une portée restreinte. Les conditions relatives aux épaisseurs se trouveront nécessairement, comme toutes les autres, comprises dans le travail de révision générale auquel la Commission cen-

trale devra se livrer, et le travail de la Commission spéciale n'a plus pour objet que de pourvoir au présent,

c'est-à-dire à l'introduction de l'acier fondu dans la construction des chaudières, et cela par une dispositiou

M. Fareot.