Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 239]

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SUR LES MACHINES LOCOMOTIVES, ETC.

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MACHINES A HUIT ROUES COUPLÉES. LEUR PUISSANCE, LEUR STABILITÉ, LEURS EFFETS SUR LA VOIE. Par M. E. FLACHAT.

lia été publié dans les Annales des mines, tome XVI, pagedt 1,

un mémoire sur la transformation des machines Engerth , à huit roues couplées.

Ce mémoire nous ayant paru contenir des erreurs de fait et de doctrine, nous les avons relevées dans une étude que nous avons publiée sur la traversée des Alpes par un chemin de fer. Une polémique s'est engagée (Annales des mines, tome XVI, page 580).

Nous expliquerons d'abord l'intérêt de cette discussion et le caractère que nous voudrions lui conserver.

Les ingénieurs sont d'accord de limiter entre dix et douze tonnes le poids è faire porter par les roues couplées des machines locomotives à marchandises. Dans cette limite, les machines à six roues couplées ne peuvent fournir une puissance motrice suffisante pour l'économie et l'affluence des transports. On a donc fait des machines à huit roues couplées. La surface

de chauffe s'est ainsi élevée de 125 mètres quarrés à 196. Le poids servant à l'adhérence s'est élevé de 33 it /i/i tonnes.

Cependant les courbes de la voie, particulièrement celles, très-nombreuses sur toutes les lignes sans exception, des changements de voies, dont le rayon varie entre 3oo et 375 mètres,

nécessitant une base étroite, en d'autres termes, une faible distance entre les essieux extrêmes, on a dû rassembler les huit roues couplées sous la partie cylindrique de la chaudière et placer le foyer en porte-à-faux. Mais comme le poids d'un foyer de grandes dimensions suspendu à l'extrémité de la machine et celui des cylindres portés à l'autre extrémité ne peuvent s'équilibrer et que, dans tous les cas, la suspension sur ressorts et les inégalités de la voie,