Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 238]

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SUR LE SERVICE DES MACHINES ENGERTH MODIFIÉES

dises de 32 à 54 tonnes, surtout si l'on tient compte de la différence de diamètre des roues de ces divers types. Les roues du tender n'ayant que tm,05 de diamètre sont retournées plus souvent.

29 paires do ces roues ont parcouru avant leur mise au rebut 1.11t9.275 kil. , soit en moyenne par paire de roues 59.658 kil.

64 paires de roues ont été retournées après un parcours de 1.071.151 kil., soit 16.736 kil. fait en moyenne par chaque paire avant le premier retournage. /16 paires ont fait 534.699 kil, entre le premier etle deuxième

retournage, soit en moyenne 11.624 kil. 28 paires ont fait 519.886 kil, entre le deuxième et le trotsième retournage, soit en moyenne 11./12/t kil.

8 paires ont fait plus de 50.000 kil. avant leur mise an rebut. à paires d'essai de bandages ont fait moins de 20.000 kil. avant leur mise au rebut, et quelques-uns ont été rebutés avant le premier retournage. Le remplacement des roues de tenders, ainsi que les visites de l'usées d'essieux de machines, se font dans tous les grands dépôts, tels que Paris, Tergnier, Amiens et Lille, où il a été déposé des appareils à descendre les roues. Ces travaux y sont aussi expéditifs qu'au moyen des grues pour le matériel ordinaire, et n'exigent pas le renvoi aux ateliers annoncé par RI. Couche (page 148). La solidarité de la machine au tender n'a aucun inconvénient pour les chemins de fer, où les plaques et les chariots ont été faits pour les manuvres des machines sans découplement de leurs tenders. La séparation du tender de la machine, dans le système Engerth , au moment de la rentrée aux ateliers, et son réaccouplement lors de la remise en service, ne demandent que peu de temps et n'ont pas la moindre importance. Ces machines n'ont pas exigé d'installations coûteuses (page 1118), et l'établissement des fosses à descendre les roues a été fait suivant les modèles et les dispositions de celles des autres lignes où il n'y a point de machines Engerth. Il n'y a aucune raison pour que le grand foyer puisse occasionner les avaries continuelles indiquées à la page 1118 des

Annales des mines, L'addition de quelques entre-toises sous

DU CHEMIN DE FER DU NORD.

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les tubes où les plaques ne se trouvaient pas à l'origine suffi-

samment consolidées, a suffi pour rendre ces foyers d'une résistance ordinaire, et rien n'indique jusqu'à présent que les plaques de cuivre aient besoin de remplacements plus fréquents que dans le matériel ordinaire. U. Couche insiste sur la préférence à donner à l'application de doubles machines, comme aux chemins de Gênes à Alexan-

drie. Cette application serait bien plus dispendieuse comme

conduite et présenterait une double chance de retards des trains. Cette seule considération empêcherait toute personne chargée du service actif d'une ligne à grand trafic et à profil facile d'adopter de doubles machines, qui ne font pas résoudre la question d'unité de travail. En résumé, les machines Engerth du Nord ont parfaitement rempli les conditions pour lesquelles elles ont été construites; elles sont confiées aux meilleurs mécaniciens et comme récompense de leurs bons services. Elles remorquent des trains toujours complets de 00 à 45o tonnes utiles, et sont susceptibles

d'un service soutenu pendant plusieurs mois, comme les machines ordinaires puissantes. Elles patinent comme les autres machines, dans de certaines circonstances climatériques; on y remédie au moyen de bonnes sablières qui fonctionnent régulièrement, et avec l'habileté du personnel qui les conduit on arrive à les faire démarrer sans aucune perturbation résultant du patinement.