Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 217]

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FAITS ACQUIS DEPUIS LE COMMENCEMENT.

ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.

directement (1). Mais à raison de la disparition des coquilles, il est difficile de ne pas admettre, avec M. Élie de Beamnont, que ce second cas se rapproche du pre-

ou bariolées, que présentent les argiles, les grès et même certains amas de sel qui les composent. Je ne pourrais que reproduire ici les considérations par lesquelles M. Élie de Beaumont a rapproché ces divers faits connexes, et montré que dans la masse d'eau qui a déposé les marnes irisées, il s'est passé des phénomènes analogues, par quelques-uns de leurs résultats, à ceux qui accompagnent les phénomènes volca-

mier, par la réaction qu'aurait exercée sur la matière précipitée le milieu où s'est opérée la précipitation, réaction telle que le carbonate de chaux aurait disparu.

On remarque, en effet, que le calcaire pur n'alterne jamais avec elles. Les dolomies stratifiées sont, en g,énéral, associées à Leur "s"lail'" à de l'anhydrite, des dépôts d'anhydrite et de gypse, roches qu'on a congYPsc CLdu .1 geèune.

niques (1). Ces terrains à teinte rouge . sont souvent superposés à des couches parfaitement régulières dont la coloration ne présente rien d'anormal; telles sont les marnes iri-

sidérées également comme dues à une épigénie (2); elles accompagnent fréquemment aussi des dépôts de sel gemme. Ces trois dernières roches, qui offrent dans

sées qui reposent sur le muschelkalk. Cette circonstance, jointe à la considération des vastes superficies

leurs allures des analogies frappantes, ont été, de même que la dolomie, rapportées à deux types de gisement. Le plus souvent, elles sont subordonnées régulièrement à des terrains stratifiés, dont elles constituent un élément caractéristique, ainsi qu'on le voit dans le trias de l'Europe occidentale, dans celui de l'Espagne, ou dans le terrain tertiaire des Carpathes. Ailleurs, ce sont des dépôts adventifs qui paraissent se lier à des dislocations, comme on l'admet pour les gîtes des Alpes du Salzbourg et de la Bavière, ceux des Pyrénées et de l'Algérie. Ainsi le caractère de double origine attribué aux dolomies se retrouve dans les gypses, anhydrites et sel gemme qui les accompagnent. Teinte rouge et bariol lires

Un caractère très-remarquable de tous les terrains

qui'..etèriSeilt salifères, et qui dénote aussi les analogies et la singula'l i

les terrains

salifères.

(1) Par des réactions sur lesquelles M. de Sénarmont et M. Forchhammer ont fixe l'attention (Annales de chimie el de

physique, t. XXVIII, P. 7 to; et Erdmann farhb. far prael. Chem., t. XLIX , p. 52, i850). (u) Voir les observations de M. Élie de Beaumont sur ce sujet. Explication de la carte gêologique de France, t II, p. 9o,

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rite de leur formation, ce sont les teintes rouges, unies

qu'ils occupent souvent, ferait croire que la chaleur du globe n'aurait exercé son action sur eux que d'une manière indirecte, et en quelque sorte détournée, en échauf-

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faut l'eau de la mer. Ce serait donc peut-être à la faveur d'une chaleur élevée, et d'actions chimiques aux(i) Élie de Beaumont. Explication de la farte géologiquc de France, t. lE, p. A. M. de Sénarmont a reconnu que le peroxyde de fer peut se déshydrater clins le sein même 'de l'eau, à des températures comprises entre afio et 18o degrés. Cette réduction a même déjà lieu, d'après une expérience que j'ai faite, à i5o degrés seulement, dans une dissolution saturée de chlorure de sodium. J'ai aussi vérifié par l'analyse que les parties rouges des argiles bariolées ne diffèrent pas seulement des parties vertes ou grises par l'état de combinaison du fer, mais aussi par une proportion notablement plus forte de ce métal. Cette observa-

tion m'a conduit à- imiter tout à fait les bariolures ordinaires des argiles, en faisant passer à chaud sur de l'argile ferrugineuse et successivement, des vapeurs d'acide chlorhydrique et d'eau. Certaines parties de l'argile se décolorent, tandis one les parties voisines 'se teignent en rouge aux dépens des premières.