Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 216]

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Autres divisions

des roches qui paraissent résulter

des ine,es pressions.

FAITS ACQUIS DEPUIS LE COMMENCEMENT. ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.

gine, comme d'ailleurs le confirmera l'expérience que nous signalerons bientôt. Certaines particularités de structure moins prononcées que la schistosité ou le clivage proviennent sans doute aussi d'actions mécaniques. Tels sont les joints

aux environs de Glarus. Ainsi, l'origine de la structure feuilletée, de même que l'état métamorphique, paraît se lier essentiellement à l'existence de dislocations. CHAPITRE IV.

secondaires connus de ceux qui travaillent les ar-

DOLOMIE, GYPSE, SEL GEMME, SOUFRE ET DÉPÔTS BITUMINEUX

doises (1); la structure fibreuse, qui résulte comme d'un plissement des feuillets (2) ; la structure dite pseudo-

DANS LEURS RAPPORTS AVEC LE MÉTAMORPHISME.

régulière, fréquente dans les quartzites et dans la houille. Ces divers modes de division seraient donc à signaler aussi comme le résultat d'un métamorphisme de l'espèce qui nous occupe. La structure La structure schisteuse anormale, ou, en. d'autres feuilletée le se trouve que termes, la structure feuilletée, qui ne provient pas de lans leS régions la stratification par dépôt, quoique très-fréquente dans disloquées. les terrains anciens, ne s'y trouve pas toujours et ne leur est pas exclusivement propre. D' une part, on ne rencontre pas de véritables phyllades dans les couches siluriennes

de la Suède, de la Russie ou des États-Unis, qui ont conservé leur horizontalité première, et qui ont été mentionnées plus haut comme n'étant pas généralement métamorphisées ; d'autre part, des schistes propres à

être exploités comme ardoises sont connus dans des terrains plus récents qui ont été disloqués, comme dans le terrain crétacé des Pyrénées et de la Terre de Feu (5), et dans le terrain nummulitique de la Suisse, (i) Le principal de ces joints secondaires est nommé iongrain par les ardoisiers des Ardennes. (2) La structure bacillaire de certains calcaires des Alpes, tels que celui de Klam en Tyrol, en est un exemple. Favre. Géologie du Tyrol allemand, Bibliothèque de Genève, 1849. M. de la Bèche a donné des exemples de ces divisions dans son Geological report on Cornwall, p. 271. (5) D'après ill. Darwin,

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On sait que certaines dolomies tésultent d'une trans- Dolomies ' épigène, formation du calcaire (1). Cette épigénie peut s'expli- dorigine quer, ainsi que l'ont confirmé les expériences synthétiques qui ont été faites sur ce sujet, par la réaction de combinaisons magnésiennes sur le carbonate de chaux.

Rien ne prouve d'ailleurs que la transformation en dolomie se soit toujours produite sous l'influence des mêmes agents, et que la dolomie du Campo-Longo, par

exemple, avec ses tourmalines, ses corindons et ses minéraux variés, soit à assimiler à la dolomie d'autres régions des Alpes (2) et de iNice, ou à celle qui avoisine les gîtes de calamine de la Belgique.

Mais il existe des dolomies, et c'est le cas du plus grand nombre, qui sont disposées par couches régulières, souvent horizontales, constituant des étages géognostiques très-étendus. Quand elles renferment des vestiges de coquilles, le têt en a disparu ; elles sont souvent cristallines et criblées de cavités de manière à rappeler une substitution. Il est possible que la masse principale de ces dernières dolomies ait été précipitée

Dolomies

en couches régulières subordonnées aux terrains stratifiées.

Au simple exposé des faits, j'ajouterai dans ces trois derniers chapitres quelques considérations théoriques; cela me dispensera de revenir sur ces phénomènes dans la troisième partie. Voir notamment les mémoires de M. Studer et la Physi-

kalische Geographie du même auteur, t. I, p. i46.

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