Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 218]

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ETUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.

quelles la concentration du chlorure de sodium n'était pas étrangère, que la mer aurait teint elle-même les terrains salifères, laissant ainsi une sorte de témoignage

d'une température qu'elle aurait exceptionnellement

Epigénie immédiate dans diverses couches métalliferes, -

CO mparable ii

la formation

des dolomies.

éprouvée à certaines époques et clans des portions étendues de son bassin. On vient de dire que les dolomies régulièrement. stratifiées sont attribuées à une épigénie du calcaire et

que c'est au moment du dépôt de ce dernier, et avant qu'il fût protégé par d'autres sédiments, que la transformation aurait eu lieu ; or il en est précisément de même pour certaines couches métallifères. Le schiste cuivreux du Mansfeld, les gîtes de fer lenticulaires de la Voulte et de Privas, les couches avec jaspe et minéraux métalliques des environs de Nontron ont été, ainsi que l'a fait remarquer M. Gruner, formés antérieurement à toutes

les assises qui les recouvrent aujourd'hui (1). Cette sorte d'épigénie immédiate, dans l'eau même où ces

divers dépôts se sont formés, paraît donc constituer un caractère commun aux dolomies, aux roches rubéfiées

et bariolées, ainsi qu'à beaucoup de couches métallifères. Association intime

de la dolomie S certains gîtes tue ta liii ères.

Comme autre rapprochement avec les mêmes formations, je remarquerai encore que, dans des terrains d'âge varié, les gîtes métallifères sont souvent associés à la dolomie d'une manière si intime qu'on ne saurait méconnaître qu'il y a un lien d'origine entre ces deux sortes de dépôts. On peut citer comme exemple de ce fait, les amas de calamine superposés au calcaire carbonifère de la Vieille-Montagne et de -l'Eifel (2) ; ceux

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FAITS ACQUIS DEPUIS LE COMMENCEMENT.

de San-Juan de Alcarras et de la province de Santander en Espagne ; les gîtes de même métal, du muschelkalk de la Silésie et de la Pologne. (1) ; la dolomie zincifère d'Angleterre ; les petits dépôts calaminaires de la France centrale, tels que Durfort (Lozère), Combecave (Lot), Alloue (Charente) ; les gîtes de galène des Alpujarras; les amas de fer de Vicdessos et du Canigou dans les Pyrénées ; les gîtes de manganèse du Nassau et ceux de Nontron (Dordogne), etc. (2). Le soufre natif dans ses principaux gisements est en

général associé à des dépôts de gypse (3), soit par la relation de cause à effet, soit par la relation d'effet à cause. C'est ce qui se voit en Sicile, dans plusieurs régions de l'Italie, aux environs de Wieliczka en Pologne (4) , de Teruel en Espagne (5) et sur les bords du Volga (6). Que le soufre soit arrivé de la profondeur à l'état d'hydrogène sulfuré, de même que dans les solfatares et certains gîtes métallifères de la Toscane où il se dépose journellement encore sur les boisages des (o) Mémoires de MM. Karsten, dé Camail et autres sur cette contrée intéressante.

M On pourrait comprendre aussi dans cette énumération la couche des schistes cuivreux du Mansfeld , les couches de

grès plombifère et cuprifère de la Moselle, qui paraissent avoir été formés, de même que les couches citées plus haut par M. Gruner, antérieurement à toutes les couches qui les recouvrent aujourd'hui. (5) Quelquefois aussi à l'alunite, et plus rarement au sulfate de strontiane, comme en Sicile. (h) Zeuschner. Dépôt de soufre de Zwoszowice. Annales des mines, 4° série, t. XVIII, I.85o.

Les couches tertiaires de Teruel, où les lymnées sont Annales des mines, IO série, t. XVIII, p. 91. Max Braun. Zeitschr. d. deutschen geologischen Gesellschaft. Jarhrg 1357. Notamment à Stolberg, Gaudry. Bulletin de la société géologique, u° série, t. VIII, p. 105.

remplies de soufre sans que le têt de ces coquilles 'ait disparu,

et où la même substance s'est substituée aux tiges de chan., sont bien connues par les descriptions de MM. Esquerra del Bayo, Max Braun, de Verneuil et Collomb. Pallas, t. I, p. 197 et 202; Murchison. Russia. 'rom; XVI, 1859.

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Gisement du soufre relation de son origine avec celle du gypse.