Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 222]

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leSCRIPTION DES MINES

ET USINES DE .LA LOZÈRE.

Or, quelques Mètres à l'ouest de ce puits, on retombait

anciens travaux, à l'extrémité de la galerie Saint-Paul, et chercher à quelle profondeur on pouvait espérer rencontrer le filon intact, pour y placer le percement n" 3. Quoi qu'il en soit, on était arrivé, en 1795, à recon-

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dans les anciens travaux qu'on ne s'attendait plus à rencontrer à cette profondeur. L'abondance des eaux, le peu de solidité et l'étendue des vieux ouvrages, arrêtèrent encore les exploitants à ce niveau, comme aux. autres, à peu près sous la Quille. Les eaux gênant considérablement pour étudier le gîte, au moins sous le puits Saint-Paul, on entreprit à l'ouest du percement n° 5 la galerie l'Espérance, un peu plus basse que le fond du puits Saint-Paul. Elle suivit une veine schisteuse au mur du filon. A 6o mètres environ du percement, elle fut mise en communication avec le fond du puits Saint-Paul. Enfin à l'extrémité de cette galerie de

l'Espérance, on fonça le puits de l'Espérance de 16 à 17 mètres, dans une région inférieure aux travaux précédents et où l'on supposait le filon vierge. Ce puits était placé au mur des veines minérales reconnues ou exploi-

tées aux niveaux supérieurs ; on avait donc, au fond, commencé une traverse du sud au nord, en recherche des veines minérales ; mais les eaux qui affluaient abon-

damment des anciens travaux forcèrent de l'abandonner, malgré les belles apparences déjà rencontrées. Les choses restaient donc en cet état vers 1795 ou 1794; les recherches- entreprises étaient bien conçues,

et l'ignorance où l'on était de l'étendue des travaux romains justifie jusqu'à un certain point la disposition des ouvrages ; poprtant , en étudiant un peu mieux les afflenrements et la richesse au jour des veines mMéyaks , on eût pu éviter au moins la longue galerie SaintPau î qui, comme la galerie Saint-Jean, n'a rien donné sur la portion Est de son parcours, et, en tous cas, était trop rapprochée de cette dernière. De même, avant d'entreprendre le percement n° 5, à 16 mètres sellier ment au-dessus du r, on aurait dû sondpr un peu les

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naître la nécessité d'un grand percement partant des bords du Martine-Ruis, à 5o ou Go mètres au-dessous du n° 5. Les circonstances signalées plus haut ne permirent pas l'exécution de ce projet. Quant aux produits retirés des divers travaux dont Allure et richesse

nous venons de parler, ils n'ont pas été très-considé- veines dmeinérales raffles. Le long de la galerie Saint-Jean (n° , on a r eerinalr. suivi une veine barytique donnant quelque peu de minerai çà et là. Mais, à l'extrémité ouest de cette galerie, se trouvaient des travaux considérables partiellement remblayés. La galerie Saint-Panl , qui a suivi la même

veine, a présenté la même pauvreté, excepté vers l'ouest, où, aux environs du puits Saint-Paul, les anciens avaient laissé un beau rognon de minerai. Au niveau du percement n° 5, la traverse du nord au sud, perpendiculaire à la direction du gîte, y a découvert trois ou quatre veines minérales ; on n'en a suivi que deux : l'une au nord, par la galerie du fond du puits Saint-Paul; l'autre au sud, par la galerie de l'Espérance. La première a donné quelques gradins dans la partie est, mais peu développés ; à l'ouest du percenient, elle n'a rien donné pendant 30 a 4o niètres ; à cette distance, on est revenu en traverse du nord au sud

sur la veine du milieu, suivie aux deux étages supérieurs; on s'esance ainsi jusqu'aux travaux romains ; à l'aplomb dp. puits Saint-Paul, on trouvait du minerai très-exploitable. Il résulte donc de ce qui précède que le filon paraît s'enrichir a mesure qu'on se rapproche des travaux romains, comme nous l'avons dej4, annoncé

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