Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 221]

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DESCRIPTION DES MINES

ET USINES DE LA LOZÈRE.

ment, ni force motrice. Les travaux, pendant ce temps, étaient disséminés çà et là sans ensemble et sans but déterminé. Le personnel attaché à cette exploitation, beaucoup trop nombreux pour l'état de la mine, n'était d'ailleurs pas habitué à ces sortes de travaux ; il est facile de concevoir les résultats de l'entreprise, en pareilles circonstances. En 1853, outre les sommes, peu considérables il est vrai, dépensées par les concessionnaires de i 84o à

en suivant le filon de l'est à l'ouest à partir du ravin de la mine. Or, ce qui prouve la 'richesse du gîte dans cette partie de son étendue, c'est que les ouvrages en descente, si difficiles avec les moyens dont disposaient les

1849, 6o à 75,000 francs, fournis par la société en commandite, avaient été absorbés par la mine de Bluech et le gîte n'était pas beaucoup mieux connu qu'en 1794;

Les concessionnaires de cette époque n'avaient probablement aucun renseignement sur l'étendue des anciens

il n'y avait pas un seul chantier préparé, les quelques galeries nouvellement ouvertes s'étant perdues au mi-

travaux; les supposant beaucoup moins profonds, ils continuèrent d'abord une galerie de niveau dite SaintJean (n°1) déjà commencée antérieurement. Elle aboutit aux excavations romaines à 90 ou too mètres de son entrée, c'est-à-dire du ravin de la mine. Une deuxième galerie de niveau fut entreprise à 8 ou mo mètres audessous de la première, c'est la galerie (no 2) ou SaintPaul; elle fut prise sur la gauche du ravin delta mine, en traverse du sud au nord, de 20 mètres environ ; à cette distance, elle rencontra l'une des veines du filon qu'elle suivit à l'ouest , sur 125 mètres , arrivant ainsi sous la Quille et au milieu des déblais anciens. Effrayés de l'étendue que paraissaient occuper les travaux romains, les exploitants ne prolongèrent pas les galeries Saint-Jean

Depuis cette époque jusqu'aujourd'hui, l'état de la mine n'a pas sensiblement changé ; mais les avances se sont au contraire accrues. Après avoir signalé les causes de l'état de langueur où se trouve la mine de Bluech , nous examinerons les travaux qui y ont été faits ; nous résumerons les condi-

Travaux

exploitants de 1789.

(PI. X, fig. et 2).

anciens, sont arrivés à une profondeur de Go à 8o mètres,

et peut-être plus au-dessous du jour. D'ailleurs, nous allons voir que les travaux plus modernes ont montré qu'en effet le filon s'enrichit de l'est à l'ouest et que les seules parties fructueusement exploitables se sont trouvées dans le voisinage de la Quille.

lieu des anciens travaux.

entrepris par les

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tions dans lesquelles elle est placée, afin de montrer quel parti on peut en espérer. Tout autour de la portion de l'affleurement, appelée la Quille, on trouve, à la surface, des puits ou descenderies par lesquels les premiers exploitants de cette mine ont pénétré en profondeur; on n'est pas encore parvenu jusqu'ici à déblayer l'entrée de ces vieux travaux; pourtant on en a fait assez pour reconnaître que dans cette région ouest du filon, les veines devaient être très-riches en minerai. En effet, il est indubitable que les tranchées et puits à jour de la Quille correspondent avec les excavations si considérables qu'ont rencontrées les concessionnaires de 1794 ou les exploitants actuels,

et Saint-Paul ; ils les relièrent par plusieurs puits et cheminées et entamèrent l'abattage sur quelques points de leur parcours. En même temps , on dirigea sur ce filon , un nouveau percement à 16 mètres au-dessous de la galerie Saint-Paul. Ce percement (no 3) vint re-

couper toute l'épaisseur du gîte et par un prolongement à l'ouest, sur l'une des veines, on arriva à l'aplomb d'un puits Saint,-Paul, foncé au sol de la galerie n° 2a