Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 223]

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DESCRIPTION DES MINES

ET USINES DE LA LOZÈRE.

Les documents où nous avons puisé les renseignements qui précèdent, sur l'état de la mine en 1794, renfermaient des indications précieuses pour les nouveaux concessionnaires de i 84i. Pour une mise en exploitation sérieuse, la marche à suivre était indiquée par les résultats de la première entreprise. Mais, nous l'avons

tinée à recouper les veines minérales exploitées au-

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Travaux exécutés de 18405 1854.

dit plus haut, le défaut de capitaux arrêta tout projet d'ensemble ; les anciennes galeries furent de nouveau relevées pour aboutir aux .travaux romains ; quelques coups de mine furent tirés sur les points où les anciens avaient laissé quelque peu de galène. La société en commandite continua ce déblaiement des anciens travaux, et pénétrant dans leurs excavations plus ou moins bien

remblayées, elle trouva çà et là des petits massifs à abattre. Il a été fait pourtant, depuis 185o, quelques travaux neufs.

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dessus; mais après avoir trouvé une première veine, les

ouvriers la laissèrent pour poursuivre au nord, où ils assuraient devoir trouver la branche principale du filon. Il était impossible, en 1852 et 1855, de ne rien con-

clure de plus que ce qui a été dit plus haut sur l'allure des veines minérales ; les prolongements des galeries anciennes ou nouvelles, dans les travaux romains sous la Quille, avaient découvert des ouvrages en zig-zags multipliés ; plusieurs veines se réunissent peut-être dans

cette partie riche du gîte : peut- être aussi n'est-ce qu'un renflement de puissance, comme on en voit tout le long de l'affleurement. Jusqu'ici nous n'avons parlé que de la partie du filon Prolongements ou où se sont concentrés les travaux anciens et appelée filon de ideeeh mine de Bluech. Mais, comme nous l'avons dit dans

Le percement n° 5 de 1794 avait traversé la veine médiane suivie aux étages supérieurs; mais on ne s'y était étendu en direction, ni à l'ouest, ni à l'est; la galerie du fond du puits Saint-Paul ne l'avait retrouvée que vers l'ouest, un peu avant le puits Saint-Paul. Dans ces derniers temps, on a suivi cette branche du filon avec avantage; car c'est là qu'on a pu établir, un peu à l'est des puits de r Espérance et Saint-Paul, une exploitation en gradins assez productive ; malheureusement, soit inhabileté, soit mauvaise foi, les ouvriers s'égarèrent et suivirent des veines schisteuses d'un abattage

notre étude des affleurements ( tome VI, 1854) , le

plus facile que la roche du filon. La galerie d'allongement ainsi ouverte sur la veine du milieu a été poursuivie à l'ouest jusque dans les tralongement au-dessous de ce niveau.

Résumé En résumé, comme gîte métallifère, le filon de Bluech offre les plus belles apparences, tant par la puissance dejtedeBiugh. et la continuité que par le nombre des veines minérales qui se montrent aux affleurements. Les travaux anciens y sont descendus du jour à une profondeur trop grande

Enfin, on est rentré dans le puits de l'Espérance, et on a poursuivi au fond la traverse du sud au nord, des-

pour ne pas admettre que le minerai était très-abondant dans les environs de la Quille ; les travaux plus

vaux romains, dont on a constaté de nouveau le pro-

filon se poursuit jusqu'à la Memente, à l'ouest, et jusqu'à Saint-Privai de Vallongue, à l'est. Sur le prolongement ouest, nous ne connaissons aucune attaque, tandis qu'à l'est bon nombre de points ont été fouillés

mais les galeries ou puits à jour sont remblayés, et nous ignorons les résultats obtenus. Toutefois, un travail récent, entrepris près du village de Bluech même, a reconnu un filon de 6 à 8 mètres de puissance, divisé, comme à la mine, en plusieurs branches narytiques ou quartzeuses ; on en a retiré de très-beau minerai.