Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 27]

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DESCRIPTION DES, MINES

ET USINES DE LA LOZÈRE.

environs des puits de l'Ane et du Hibou, au premier plan.

En tout cas, il paraît certain, dès maintenant, que de la Picadière on avait suivi vers l'est, une ou deux des veines récemment retrouvées au-dessus de la faille Sainte-Barbe. Si ce fait se vérifie ultérieurement il

nous suffit d'avoir montré qu'entre la Picadière et le Bois-de-Petit, le filon Sainte-Barbe a été productif audessus du premier plan ; les veines Minérales se sont soutenues toujours exploitables, même dans le cas de la dissémination de la galène sur des épaisseurs consi-

prouverait l'infériorité de l'ancien mode d'exploitation. Il avait suffi aux anciens de reconnaître qu'en quelques

dérables. Deuxième plan.

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points, et peut-être sur une veine en particulier, le minerai diminuait vers l'est, pour qu'ils arrêtassent la poursuite de leurs ouvrages de ce côté. Limites leurs , à l'ouest, par une faille semblable et parallèle à celle de Sainte-Barbe, ils ne voyaient de salut que dans la profondeur, où se présentaient de nouvelles difficultés qui les décidaient à l'abandon de la mine.

Par les travaux actuels, il est au contraire démontré que de la Picadière jusqu'à la faille Sainte-Barbe, plusieurs veines très-exploitables font la suite de celles d'abord exploitées. A la hauteur des puits de l'Âne et du Hibou, elles se rapprochent assez pour que tout l'in-

tervalle qui les sépare soit pénétré de minerai, qui quoique disséminé est encore exploitable. Peut-être n'a-

t-on pas encore toutes les veines qui composent là le filon des Avesnes ou de Sainte-Barbe. Au-dessous de la Faille, les kasths Sainte-Barbe n" i et 2 n'ont suivi qu'une veine, puissante et continue, il est vrai, mais il est vraisemblable qu'elle n'est pas la seule. A l'est du Bois-de-Petit, la branche Sainte-Barbe n'a pas été étudiée bien loin, et il est encore incertain aujourd'hui si Sainte-Barbe est bien le prolongement du filon exploité vers l'est, par les galeries des Trois-Postes et des Auesnes. Quelques traverses, ouvertes en tenant compte de certains faits dont nous parlerons plus bas,

éclairciront facilement ce point. Pour le moment, il

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Encore ici, nous distinguons les Avesnes et SainteBarbe, car, sur ce plan comme sur le précédent, la jonction n'est pas encore opérée. A l'est, la galerie Villemereux suit les Avesnes sur une longueur totale de 55o mètres environ : 15o à iGo mètres du Bosviel au toit du Croiseur, qui avait anciennement arrêté les travaux du Colombert , et 200 mètres au delà

du Croiseur, à l'ouest. Cette galerie n'arrive donc pas encore sous la verticale du percement du Colombert. A l'ouest, on a tracé le second plan du filon SainteBarbe, en descendant par des puits jusqu'au prolongement de la galerie Solberge, qui venait le long des Anciens, du Bois-de-Petit; arrivée aux puits SainteBarbe n" i et 2, cette galerie prend le nom de ga-

lerie du fond du puits Sainte-Barbe, et elle se prolonge jusqu'au brouillage du Bloc, à l'ouest. Mais à l'est du puits Sainte-Barbe, elle n'a pas été poursuivie et elle est beaucoup plus distante de l'extrémité ouest de la galerie Villemereux que ne l'est au premier plan la galerie Sainte-Barbe de celle des Trois-Postes. Voilà donc le filon (Avesnes-Sainle-Barbe) reconnu

au deuxième plan, sur la distance du Bosviel à la Picadière , à l'exception de l'espace qui sépare la galerie "Villemereux de la galerie du Fond-de-Puits, c'est-àdire sur 200 mètres environ. Voyons ce qu'on a observé

comme allure et richesse du filon dans toute cette étendue.

La galerie Villemereux paraît suivre la principale branche des Avesnes à partir de 20 ou 25 mètres est du