Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 165]

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tution du fer au bois. Je reviendrai plus bas sur cette application (1 o o) .

Système de Long. Système de Long.

62. Il se compose essentiellement de deux cours de pièces en

charpente, réunis par des poteaux et' par une croix de SaintAndré clans chaque intervalle des poteaux ; pour les grandes ouvertures, la poutre est armée par une sous-poutre appliquée contre les moises supérieures et deux contre-fiches.

Après avoir reçu des applications assez nombreuses, ce système est à peu près abandonné aujourd'hui. Ses détails étaient du reste bien étudiés ; son auteur a eu, le mérite de discerner les conditions inverses de résistance dans lesquelles se trouvent les deux branches des croix de Saint-André, et de disposer leurs assemblages en conséquence. Système de lIoNve. Système de Elowe.

VIADUCS EN CHARPENTE.

CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.

65. C'est celui qui prévaut maintenant aux États-Unis et qu'à leur exemple l'Autriche, le -Wurtemberg, et surtout la Bavière expérimentent aujourd'hui ; il participe

de ceux de Town et de Long, mais il est caractérisé par l'emploi partiel du fer. Les poteaux de Long sont remplacés par des tringles de fer, incapables de résister autrement que par extension, circonstance qui change notablement le mode d'action des croix de SaintAndré, et simplifie beaucoup leur ajustement. Les deux

branches de chaque croix travaillant alors par compression, toutes les pièces de la poutre sont simplement juxtaposées, et les boulons établissent seuls la solida-

rité de tout système et remplacent complétement les assemblages, les chevilles, etc. Les croix de SaintAndré sont formées par trois systèmes de contre-fiches, les deux extrêmes croisant l'intermédiaire, de sorte que

l'une des branches de chaque croix est double. Les

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abouts de ces contre-fiches s'appuient sur des sommiers

triangulaires traversés par les tirants ou boulons, disposés par couples de part et d'autre du rang intermédiaire de contre fiches. Les deux poutres sont contre-ventées fort énergiquement ; quand il s'agit d'un viaduc proprement dit, c'est

toujours sur le sommet que le tablier est posé, parce qu'on réduit d'autant la hauteur des piles et culées et qu'on laisse le champ libre pour faire au besoin des consolidations intérieures. Les poutres sont alors entre-. indépendamment des poutrelles, contoisées en haut, par -des croix de Saint-André et des trevents naturels, boulons; en bas par des traverses et des croix de SaintAndré. Quand le niveau du chemin exige que le tablier

soit porté par les entraits inférieurs, le contreventement au sommet est encore possible, parce que ces ponts ayant toujours de grandes portées, la hauteur des poutres dépasse celle des cheminées de locomotives.

64. Tel est par exemple le mode de construction du

pont de 55 mètres d'ouverture jeté sur le Chikapoë (province du Connecticut). Ceux qu'on a construits en Allemagne n'en diffèrent que par un point essentiel. Les croix de Saint-André, au lieu d'être encadrées par deux boulons consécutifs, les réunissent de deux en deux ; leurs branches forment alors par leur croisement un véritable treillis, mais dans lequel toutes les pièces obliques sont comprimées , et très - différent en cela du treillis des ponts de Town.

Pour des poutres à grande portée, dont la hauteur

moyens de ré-

àoît par suite proportionnellement , il est nécessaire , en effet, de réduire l'intensité de r effort de compression pour éviter de donner aux contre-fiches des équarrissages exagérés. Il importe d'ailleurs de ne pas donner

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