Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 230]

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NOTIC£ 452 La fin de ce tableau contient, d'après Lévy, les incidences de faces qu'on n'a rencontrées jusqu'ici que dans la brookite et qui se trouvent indiquées

sur les fig. 37, 38, 39 et 40. Nous allons exposer maintenant les caractères chimiques de Varkansite , ainsi que le résultat des essais et analyses auxquels nous avons soumis cette substance minérale. L'arkansite chauffé à la flamme du chalumeau ne change pas d'aspect et reste complétement infusible.

Réduit en poudre et chauffé avec le sel de

phosphore , il s'attaque difficilement ; le verre

reste longtemps noir par l'effet de la répartition de la poudre du minéral dans la masse fondue si l'on ajoute un peu de nitre , il se produit une vive effervescence, la couleur noire disparaît et l'on obtient un verre incolore. Au feu de réduction , et surtout par l'addition d'une lamelle d'étain , ce verre prend une teinte bleu-violâtre pareille à celle que produit l'acide titanique. Fondu avec le borax, le minéral se dissout et donne, au feu de réduction, un verre brun qui devient incolore au feu d'oxydation. L'acide nitrique, l'acide chlorhydrique et l'eau régale n'exercent aucune action sur lui. L'acide sulfurique° chauffé à 3oo degrés, l'attaque lentement. Si l'on verse de l'eau froide sur la matière ainsi attaquée, on obtient une dissolution incolore qui donne, par la saturation avec l'ammoniaque, un précipité floconneux d'un blanc ne pur. La dissolution complète de la matièreaddidécantations et s'obtient qu'après plusieurs évations successives d'acide sulfurique. Si l'on , ensuite ronpore l'acide jusqu'à siccité, en faisant

SUR L'ARKANSITE

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gir le résidu, on obtient une masse friable de couleur blanche, insoluble dans l'eau, et qui présente les réactions de l'acide titaniqiie. Avant de faire l'analyse du minéral, on a com-

mencé par le mettre en digestion dans l'acide chlorhydrique pour enlever une faible quantité

d'oxyde de fer adhérente à la surface; puis après l'avoir pulvérisé et pesé , on l'a attaqué par le. bisulfate de potasse. La masse fondue a été dissoute dans l'eau, il n'est resté qu'une faible proportion de silice insoluble ; la liqueur acide a été sursaturée d'ammoniaque : on a lavé par décan.tation et recueilli sur un filtre .le précipité qui s'est formé. On a redissous dans l'acide tartrique ce précipité suffisamment lavé, et pendant qu'il était encore humide. On a versé de l'ammoniaque en excès dans cette disgolution tartrique; la liqueur est restée claire; puis on a ajouté quelques gouttes de sulfhydrate ammonique qui ont donné lieu à

un faible précipité de sulfure de fer très-lent à se réunir. Ce sulfure recueilli , puis traité par

l'eau régale, a fourni une dissolution ferrique d'où

l'on a précipité le peroxyde de fer par l'ammo-

niaque.

La liqueur tartrique séparée du sulfure de fer a été évaporée à siccité. Le résidu calciné a laissé une matière blanche en poudre, ofnant tous les caractères de l'acide titanique pur. Dans les autres analyses, le minéral réduit en poudre fine et placé dans une capsule de platine a été attaqué par l'acide sulfurique, à une température suffisante pour volatiliser l'excès d'acide, en évitant l'ébullition. Après une digestion 'de

douze heures, on a laissé refroidir le tout, puis on a ajouté peu à peu une grande quantité d'eau