Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 58]

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E x.Taarrs

DE CHIMIE.

employés, les engagèrent à rechercher une autre localité en France, mieux située sous le rapport du prix du combustible et des terres réfractaires. Sur ces entrefaites, en 1844, l'occasion se présenta pour eux d'établir leur système de fabrication en Angleterre, sur le bassin houiller de Newcastle , pour le compte d'une compagnie anglaise. L'un M. Possoz consacra deux années à apporter d'eux' à la construction des appareils les divers perfectionnements que cette industrie naissante laissait à désirer, et maintenant, depuis plus de deux ans, l'usine de Newcastle produit par ce procédé , à un prix très-bas (moins de 2. par ki log.), des quantités considérables, environ t.000kilog. par jour, de prussiate de potasse d'une pureté et d'une beauté remarqu' ables. L'appareil se compose d'un cylindre vertical en

régulièrement une quantité déterminée de char-

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grosses briques réfractaires de formes appropriées;

il a o,5o de diamètre intérieur; la hauteur, chauffée au rouge-blanc, est de 3 mètres; à travers les parois, dont l'épaisseur est de om,25, sont ménagés des orifices de distance en distance. Le cylindre

étant chauffé au rouge-blanc, et rempli de fraisil ou charbon de bois menu imprégné de 3o p: o/o de carbonate de potasse, une pompe aspirante dé. termine , à travers les petits orifices, une multi-

tude de jets de flamme (azote, acide carbonique, etc.) aspirés dans le carneau qui entoure le cylindre en briques. Le mélange de charbon et de potasse reste exposé pendant environ dix heures au courant de ces gaz fortement incandescents et qui le pénètrent dans toutes les directions. L'appareil fonctionne d'une manière continue; le haut

du cylindre est alimenté au fur et à mesure du débit d'un extracteur placé au bas, et qui enlève

bons cyanurés, lesquels se refroidissent en passant par une allonge en fonte, et de là tombent dans un réservoir contenant de l'eau et du fer carbonaté spathique pulvérisé. Les charbons sont ensuite lavés en présence L'un excès de carbonate de fer, et les liqueurs évaporées et soumises à la cristallisation.

Par ce procédé on obtient pour une quantité donnée de carbonate de potasse une proportion de cyanure de potassium plus grande avec l'azote de Pair qu'avec les matières animales. La soude se

comporte comme la potasse, mais exige encore une température plus élevée. Le coke produit moins de cyanure que le charbon de bois. La présence de la vapeur d'eau, même en petite quantité, nuit à la production des cyanures, ou tout au moins les décompose, au fur et à, mesure de leur formation, en donnant de l'ammoniaque. Enfin l'azote, lorsqu'il est pur, produit plus facilement les cyanures que lorsqu'il est mélangé d'acide carbonique ou d'oxyde de carbone. Ce procédé consomme une grande quantité de fraisil pour mélanger avec le carbonate alcalin , et aussi beaucoup de coke pour chauffer les carneaux au rouge-blanc. Néanmoins cette industrie serait

susceptible, dans certaines localités en France, d'une exploitation aussi avantageuse qu'en Angleterre. 4. Sur l'oxydation du DIAMANT par voie humide; pa r MM. R.-E. et W.-B. Roger's. (kistitut, n9779, P. 379.)

Le 'diamant peut être converti en acide earbo-