Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 79]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

S 3. Ir° OPÉRATION. neufs, tant que la voûte n'a point acquis la température convenable. On conçoit que l'épaisseur de la couche de gaz brûlé ii (PI 1,.fig. 2), interposée entre la voûte elle gaz combustible augmente graduellement depuis la chauffe jusqu'à l'extrémité opposée de la sole. Cette circonstance, en rappro156

cha nt progressi vent en t 1 a fla ni me de la sol e, ba la n ce

la diminution d'énergie calorifique due à l'appau-

vrissement graduel du gaz combustible; réunie aux causes déjà signalées, elle contribue à interrompre toute communication entre les rampants p p qui conduisent les gaz à la cheminée, et la couche de gaz oxydant h qui recouvre toutes les autres parties de la sole; elle empêche par conséquent que le tirage de la cheminée ne s'emploie à soutirer du fourneau un gaz quin'y a point encore développé tout l'effet, qu'on en peut attendre. En résumé,les fours de grillage gallois réalisent,

Simplicité el efIleacilédes moyens

d'action propres a

aide des moyens les plus simples, et avec les

aux !bus de el' soins qu'il est possible d'attendre d'ouvriers ordilage. naires,un ensemble fort complexe de phénomènes qui , conçus à priori, eussent vraisemblablement

été considérés comme inapplicables à la pratique des arts industriels. Un combustible anthraciteux pulvérulent, im-

propre à l'alimentation des grilles ordinaires, y est transformé en gaz combustible, à l'aide de jets rapides d'air très-échauffé, sans l'intervention d'aucun appareil , d'aucun moteur spécial , et même sans l'assistance de ces barreaux qui , dans les grilles ordinaires, entraînent unesi grande consommation de fonte ou de fer. Le gaz combustible, débouchant dans le laboratoire du four avec toute la température due à la gazéification de l'anthra-

GRILLAGE DES MINXIi AIS.

157

cite, y forme une sorte de réservoir horizontal superposé à la couche de minerai qu'il s'agit d'élaborer. Brûlant très-lentement, par sa surface inférieure c'est-à-dire par une sorte de combustion renversée, au contact de l'air atmosphérique qui oxyde en même temps le minerai, ce gaz produit la température uniforme et modérée nécessaire au

grillage. Chaque molécule gazeuse réagissante n'est appelée dans la cheminée qu'après avoir sé-

journé dans le four un temps considérable et y avoir produit tout l'effet attendu, ce qui implique, pour l'oxygène atmosphérique, la conversion complète en gaz brûlés; pour le gaz com-

Eustible, toute la combustion compatible avec la quantité limitée d'oxygène hitt °duite clans le four; pour l'un et l'autre gaz, l'abaissement de la température jusqu'au terme où lc grillage serait compromis vers l'extrémité du four contiguë aux rampants de sortie. L'air admis au travers de la chauffe est l'équivalent chimique exact du combustible solide à gazéifier. L'air admis dans le la-

boratoire est le minimum de la quantité nécessaire aux réactions qui s'y effectuent; il suit dans son mouvement la marche qui convient le mieux à l'efficacité des réactions et à l'économie de la chaleur; il arrive pur et froid dans la partie du four où il faut surtout produire la réaction oxydante , but essentiel de tout ce travail, et où l'on doit prévenir un échauffement trop rapide des ma-

tières; enfin l'air qui n'est point décompes,', par le grillage n'arrive au lieu où il doit brûler le gaz combustible- qu'après s'être fortement échauffé dans un mouvement ascensionnel d'une extrême lenteur. Les deux gaz de la combustion réagissent donc toujours mutuellement dans les conditions