Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 270]

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538 HISTORIQUE donne aux piqueurs 3 fr. par benne de pérat d'une contenance de 5 hectolitres 1/2.

L'aérage a lieu dans les travaux de la bourrue du puits de l'Espérance au puits Saint-Pierre et dans la bâtarde de ce dernier au puits Saint-Constant. La galerie qui met en communication les deux puits de l'Espérance et Saint-Pierre amène environ 100 hectolitres d'eau en 24 heures à ce dernier point. CONCESSION DE TARTARAS (5.130 hectares). Décret impérial du 8 août 1808.

Concess. : MM. MALASSAGNY et Comp.

Cette vaste concession dans laquelle le territoire houiller n'occupe '.qu'une très-petite surface, n'a

pas été explorée sur tous les points. On y dis-

tingue trois champs d'exploitation in Celui des Chantières est situé au Sud-Ouest de Tartaras. On n'y a fait que des travaux peu im-

portants si l'on en juge par la profondeur des puits qui n'excédait pas 25 mètres. La couche

avait 2 à 3 mètres de puissance et était très-mélangée de gore. Abandonné depuis 1828. 2° Le champ d'exploitation du village de Tartaras. On y connaît la houille depuis un siècle. Plusieurs anciens puits sont aujourd'hui comblés,

et entre autres le puits Jordans qui, d'après M. Beaunier, datait de 18o7, était profond de 34 mètres et servait à l'extraction d'une couche

de houille épaisse de 3m,2. Il communiquait pour l'aérage avec un puits voisin profond de 20 mètres

et datant de 1809. Dans cette localité la couche plongeait vers le Sud-Est, et comme elle se tourmentait beaucoup en profondeur, on avait pensé qu'elle se terminait à peu de distance sans se relever au jour. Cependant le puits Adrien, creusé

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DES MISES DE RIVE-DE -GIER.

en 1839 au Sud des précédents, a atteint à 56 mètres du sol la mème couche presque verticale aYant

de 6 à 7 mètres d'épaisseur et renfermant beaucoup de schiste en mélange. Les anciens travaux voisins de ce puits ont été percés à la sonde et asséchés par une galerie d'écoulement. Le puits Adrien a été abandonné et comblé en 1843. 3' Le champ d'exploitation de Dargoire est compris dans la vallée de ce nom, qui vient se réunir à celle du Gier en aval du tunnel du canal. Plusieurs puits dont on aperçoit à peine les vestiges remonteraient à une époque très-reculée. Un nouveau puits, nommé Gabriel, a été foncé dans ce territoire en 1841, et a rencontré à 24. mètres de profondeur une couche inclinée vers le NordOuest ayant 7 mètres de puissance. Un second puits a été creusé en 1842 tout près du ruisseau sur la rive droite c'est le puits Nozange. Les couches de grès étaient d'abord très-régulières, mais à 6o mètres environ on rencontra un terrain tout bouleversé. Le creusement du puits fut suspendu en 1843. L'exploitation de la houille, à Tartaras , a eu lieu par éboulements. On divisait le massif en piliers étroits par des galeries très-larges; les piliers s'écrasaient sous la pression du toit et fournissaient un mélange de gros et de menu qu'on triait pour extraire ce qu'il y avait de moins mauvais. Le menu renfermait tellement de gore qu'on ne pouvait le vendre à aucun prix. Aujourd'hui on ne peut tirer partie de la mine de Tartaras qu'en suivant le mode d'exploitation par remblais. Les chantiers ne doivent pas avoir plus de 2 à 3 mètres de largeur sur autant de hauteur, autrement

il faudrait consommer beaucoup trop de bois pour

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