Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 269]

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HISTORIQUE

une faille. Il serait nécessaire de creuser à une certaine distance de l'affleurement, un puits qu'on mettrait en communication avec la. fendue. Ce

puits est indispensable, dans l'intérêt du bon aérage et de la sûreté des ouvriers, et il aiderait à reconnaître l'allure de la couche dans son avalpendage. La bâtarde et la bourrue affleurent, dans la concession de Combe-Plaine, suivant une ligne dirigée du Sud quelques degrés Ouest, au Nord quelques degrés Est ; elles plongent sous la montagne et se relèvent au Nord. La Gentille affleure à l'Est des autres couches ; mais elle ne présente pas la même inclinaison que la bâtarde et la bour-

rue, et paraît pencher en sens contraire, c'est-àdire au Sud-Est. Cette couche a de 2 à 3 mètres

de puissance, et renferme peut-être moitié schiste. Son charbon est très-pyriteux, et le menu peut s'enflammer facilement, s'il reste pendant quelque temps en tas. Quant à la bâtarde, dont l'épaisseur est de o",5o à o",8o, elle fournit une houille assez bonne pour le chauffage domestique. Le charbon de la bourrue est d'une qualité bien inférieure à celui de la bâtarde. Les ressources de cette concession sont concentrées au Nord-Ouest où on pourra encore foncer deux nouveaux puits. Procès-verbal de Le puits Déplaude a 44 mètres deprovisite clu 11 avril fondeur jusqu'à l'entrée d'une galerie à travers 1842. bancs qui va rejoindre la Gentille. Le peu de solidité du toit ne permet pas de faire de grandes tailles. On ouvre, suivant la pente et la direction de la couche, des galeries de 2 à 3 mètres de largeur, laissant entre elles des piliers de 8 à ro mètres de côté. On remblaie ces galeries de chaque côté de manière à ne laisser que l'espace nécessaire

DES MINES DE RIVEDE-GIER.

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pour le passage des traîneurs, puis on dépile par viailles et remblais. Ces derniers sont fournis par les matières stériles intercalées au milieu de la houille. On est obligé de laisser au faîte des galeries une épaisseur de om,4o à cr,5o de charbon pour soutenir le toit qui est composé de schiste très-ébouleux. Un puits d'aérage est creusé près de l'affleurement, et a t6 mètres de profondeur, jusqu'à la couche. Lorsque le vent du Nord souffle,

l'air entre par ce dernier puits, et le contraire a lieu quand le vent vient du Midi.

La bourrue a de ofii,6o à om 90 Procès-verbal de

d'épaisseur au puits Saint-Pierre; on l'exploite par grandes tailles. Les chantiers ont de 8.-à 12 mètres de largeur et sont séparés par de faibles piliers qu'on enlève ensuite en battant en retraite. L'abattage s'opère comme à l'ordinaire. Tout le schiste du toit tombe en même temps que le charbon dont on le sépare immédiatement pour remblayer derrière soi. L'avancement journalier est d'environ o",7o. La bâtarde renferme moins de matières stériles

en mélange que la bourrue. On l'exploite de la même manière que celle-ci, si ce n'est qu'on ne fait pas tomber le schiste du toit qui donnerait trop de remblais. On le soutient, au contraire, avec

des étais et on ne provoque sa chute qu'au faîte des galeries de roulage pour remblayer le long de ces galeries du côté opposé à la pile sur une profondeur d'environ o",6o. Le puits Saint-Pierre traverse à so mètres au-dessus de la bâtarde une petite veine de charbon de 4 à 5 centimètres d'épaisseur, qui, suivant toute probabilité, représente la bâtarde supérieure. L'extraction journalière est de 240 hectolitres. On

visis,i te

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du 24. mai