Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 267]

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HISTORIQUE

en 1836 et permit de continuer le fonçage. On rencontra bientôt la bâtarde à 118 mètres; mais la trop grande affluence d'eau empêcha de le creuser jusqu'à la bourrue. Les travaux du puits Saint-Jean portent donc uniquement sur la bâtarde. On a bien essayé d'exploiter la bâtarde supérieure, qui a environ om,4o de puissance; mais les dépenses étant supérieures aux produits, on a été forcé d'y renoncer. Les couches semblent former un bas-fond au

Nord du puits Saint-Esprit pour se relever ensuite au jour; on les exploite par la méthode des grandes tailles. Les chantiers ont de 8 à 15 mètres de largeur et présentent un front circula i re qui rend l'abattage plus facile. Il suffit d'opérer un déchambage à la partie inférieure de la couche, et de pro-

voquer ensuite la chute du charbon à l'aide de coins de fer ou de coups de poudre. On évite ainsi de pratiquer des entailles verticales dans la houille,

et on fait plus de pérats. Les débris du toit servent à remblayer une partie des vides, surtout à proximité des voies de roulage, qu'on soutient au moyen de murs solides. Depuis 1841, le transport souterrain s'effectue dans la bourrue par des ânes,

qui traînent chacun une benne de 2 hectolitres dans des galeries de Lm,LO de hauteur. Ces animaux sont très-sobres; ils résistent aussi très-bien, et il serait à désirer qu'on les employât dans les

bâtardes des grandes mines, où ils rendraient beaucoup de services. Le champ d'exploitation des puits Saint-Jean et

Saint-Esprit, est presque entièrement épuisé au Sud. L'avenir de la concession de Frigerin ne consiste donc que dans la partie vierge qui existe au Nord ,desdits puits, et où l'on pourra creuser encore trois nouvelles fosses.

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

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La machine à vapeur établie au puits SaintJean, élève en 24 heures 7oo hectolitres d'eau, dont la majeure partie tombe en nappe dans le puits, et provient de la source dont nous avons parlé. Il en vient aussi une certaine quantité des puits Sainte-Marie et Saint-Esprit, notamment par la couche bâtarde. Le puisard du puits Saint-

Esprit reçoit aussi par jour environ 7o hectolitres d'eau qu'on élève dans des bennes avec une machine à chevaux qui s'y trouve placée. La quantité d'eau qui afflue dans les mines de Frigerin, est susceptible de s'accroître, lorsque les travaux de Combe-Plaine seront abandonnés. En effet l'investison qui existe le long de la limite Est, de la concession de Frigerin, n'étant pas suffisant pour contenir les eaux qui s'amasseront dans les mines de Combe-Plaine, celles-ci devront nécessairement s'infiltrer à Frigerin. Il est donc de la plus haute importance de laisser subsister une forte barrière entre les travaux actuels, ouverts dans cette concession, et ceux qui restent à exécuter. Le toit de la bourrue est assez so- Procès-verbal de

lide ; on le soutient avec des étais, et on ne remblaie que le long des galeries de roulage. On enlève seulement une certaine épaisseur de schiste au toit de ces galeries, pour faire des murs de soutènement et pour faciliter le passage des ânes employés aux travail-1, souterrains. Le toit de la bâtarde est plus ébouleux ; mais on parvient à le soutenir avec des étais, ou bien on sépare trèsnettement le schiste du charbon, quand celui-ci entraîne avec lui le toit dans sa chute.

L'eau qui afflue au puits Saint-Jean est élevée

clans des bennes de u o hectolitres.

J'ai eu occasion d'examiner, dans cette visite,

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