Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 219]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

436 1ITOflJQUE couche exploitable. Une galerie ouverte à 266 mé-

tres de la sulfice du sol a rejoint, à 120 mètres de àili entrée, les travaux dtt puits Charrin vers la fin de l'année 1841.

Aérage.

Extraction. Qualité de la houille.

Transports.

Quelques galeries de recherches ont été dirigées au Sud où la grande couche diminue trèssensiblement d'épaisseur, jusqu'à un crin qu'on n'a pas traversé. L'air entre par les puits Frontignat , Charrin Fourmis et Saint-Paul , et sort presque en totalité par le puits Neuf'. Une petite portion s'échappe aussi par le puits Montribout. Cet air vicié peut amener une prompte détérioration des tiges de pompes, et, à ce point de vue, il conviendrait peut-être que l'air fût refoulé au lieu d'être aspiré par ce puits; on aurait, à la vérité , un autre inconvénient à redouter, c'est la gelée pendant l'hiver; mais on pourrait y remédier au moyen d'un jet de vapeur. La production journalière des mines de la Grand-Croix était de 3.3oo hectolitres en 1842. Les mines de la Grand-Croix donnent un charbon très-estimé pour la forge, et éminemment propre à la fabrication du coke. Les transports sont faciles et peu coûteux, à cause de la proximité du chemin de fer. De plus, la partie du canal de Givors qui s'étend jusqu'au putts Frontignat , fournira aux charbons de la Grand-Croix un écoulement avantageux lorsqu'on pourra la mettre en activité.

Ressources.

Il n'y a que les puits Charrin et Montribout qui offrent encore de belles ressources. La partie supérieure de la grande masse est vierge en beaucoup de points, et la bâtarde, dont la puissance est de 3 à 4 mètres, y est à peu près intacte ; mais

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

43'7

le sol se soulève rapidement dans cette dernière couche, et son exploitation ne laisse pas que d'être assez coûteuse.

L'affluence d'eau dans les mines de la GrandCroix peut être évaluée à 7 ou 8.000 hectolitres en vingt-quatre heures. Cette eau vient en grande

Eaux,

partie du puits Frontignat. Les anciens puits de la roue , Mouchon , etc., en donnent aussi une certaine quantité. Enfin il en tombe environ 3oo hectolitres dans le puits Charrin. Toutes ces eaux sont recueillies au puits Montribout, où elles sont élevées au jour au moyen de trois pompes foulantes, étagées, dont les pistons ont o,24 de diamètre et im,8o de course. 11 y a lieu de penser que cette quantité d'eau ne peut que s'accroître, si l'on considère que le produit annuel des mines s'élève à un million d'hectolitres, que les remblais ne se font qu'imparfaitement, et que, par suite, les mouvements du sol doivent déterminer des crevasses dans le lit de la rivière du Gier. L'eau est maintenue au puits Fron- Procès-verbal de

tignat au niveau de la deuxième entrée qui se byriseite18,1117 octotrouve au toit de la couche. L'entrée inférieure est toujours noyée.

On reconnaît la présence du grisou dans les travaux des puits Saint-Paul et Charrin. Des incendies se sont déclarés dans tous les champs d'exploitation, excepté dans celui du puits SaintPaul. Ce dernier communique avec le puits Char-

nu par un chemin d'air qui sert de galerie de

roulage, et dans lequel se trouve un chemin de fer suspendu à un seul rail. Un semblable système est

établi dans les travaux du puits Frontignat. Le roulage a lieu dans ces deux puits par des chevaux