Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 215]

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HISTORIQUE

paré plusieurs corrois pour pouvoir isoler certaines parties de la mine en cas d'accidents.

On a fait au puits Piney une galerie de recherche dans un crin qui coupe la couche de l'ouest à l'est. On croit que ce crin est le même que celui qui a été reconnu au puits du Chêne, et on espère retrouver le prolongement de la grande couche au nord. Il tombe toujours beaucoup d'eau dans le puits du Chêne par suite du chômage de la machine du

puits Saint-Hilaire. On élève en 24. heures t5o bennes d'eau contenant chacune environ io hectolitres, soit 15oo hectolitres. Extraction journalière 105 bennes de 10 hectolitres ; t 100 bennes d'eau. 60 bennes de 10 hectolitres; Au puits du Chêne : 150 bennes d'eau.

Au puits Piney :

CONCESSION. DE CORBEYRE ( 37 hectares). Ordonn. du 17 novembre 1824. Concess. : MM. n'yu, NEYRAND.

Deux puits ont été creusés dans cette concession; ce sont les puits Henry et Olympe. Le creusement de ce dernier a été suspendu à la profon, deur de 120 mètres, par suite d'une grande affluence

d'eau. Le premier a atteint le charbon en 1825 à 207 mètres du jour. La couche forme une espèce de dos d'âne au rond du puits. Une galerie à travers bancs, ouverte à 216 rakres de .profondeur, l'a recoupée au Sud-Ouest à 4o mètres de son entrée. Cette couche a 6 à 7 mètres de puissance et est divisée en deux parties égales par le nerf blanc. On a reconnu aussi au mur de la grande masse la

couche dite petite bâtarde, qui n'en est séparée

DES MINES DE RIVE-DEGIER.

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que par i à 2 mètres de rocher et qui a de i mètre à im,8o d'épaisseur moyenne. Le terrain houiller est extrêmement bouleversé dans la concession de Corbeyre. La grande couche y présente de nombreux resserrements et fournit un combustible très-mélangé de schiste.

Le puits Henry. a été mis en communication avec le puits d'Assailly ( concession du Reclus) dans le courant de l'année 1837. Cette communication devait contribuer à aérer les travaux du puits Henry et à donner des indications utiles sur l'allure du terrain près du puits d'Assailly , qui n'avait rencontré aucune couche de houille. On poussa donc au puits Henry une galerie de reconnaissance au delà du Gier, afin de déterminer la profondeur à laquelle il conviendrait d'ouvrir une percée à travers bancs, dans le puits d'Assailly pour aller rejoindre les mines de Gorbeyre. Cette percée fut pratiquée à 232 mètres de la surface du sol.

Le puits Henry a servi .à l'extraction de la

houilk , jusqu'en 184o. Les eaux venant des puits du Télégraphe et de Saint-Irénée, jointes à celles du Gier, qui ruisselaent en assez grande abondance contre les parois du puits, ont forcé les exploitants à l'abandonner. L'extraction était facilitée au puits Henry par une pompe placée dans un faux puits voisin, laquelle diminuait' notablement la quantité d'eau affluente. La grande couche est très-irrégulière dans le voisinage du puits Henry : à l'Est elle est coupée par une faille non loin du moulin Cuzieux. Au Nord-Ouest elle semble former un bas-fond pour se relever ensuite rapidement vers le puits du Télégraphe. Enfin elle est très-accidentée au Sud.