Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 210]

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418 Procès-verbal de visite du 4juillet 1843.

HISTORIQUE

Un corroi de 8 pieds d'épaisseur a été établi, dans la galerie de communication entre les puits -Veil erut et Saint-Étienne. Ce dernier n'est séparé des travaux inondés du puits Saint-Irénée

que par un faible massif de houille, et en cas de rupture de ce massif, le corroi préviendrait l'irruption subite des eaux dans le puits Vellerut. L'extraction est suspendue au puits St-Etienne depuis la fin du mois de mai. . . . . CONCESSION DU BAN (73 hectares). Ordonn. du 17 novembre 1824. Concess. MM. 130rzs0un et Comp.

De 1800 à 1806, la partie de la concession du Ban située en amont du grand crin et sur la rive

droite du ruisseau de Collenon, a été exploitée par la société Meunier, Aroud et compagnie. De nombreux déblais attestent que plusieurs puits ont été creusés dans ce territoire, et leur rapprochement indique que la couche a été rencontrée à une assez faible distance de la surface du sol. On dit que les plus profonds ne dépassaient pas go mètres. Une galerie débouchant dans le ruisseau de Collenon servait à l'écoulement des eaux dont elle maintenait le niveau à environ 4o mètres du jour. Le puits Saint-Michel fut ouvert en 1835 par la compagnie de la Faverge. En 1836, le puits SaintCloud, foncé par la société Meunier et compagnie, rencontra , à une profondeur de 16 mètres, une couche de houille très-irrégulière dont la puissance

s'élevait jusqu'à i,3o , et qui se trouvait rejetée au Sud par une faille. Les travaux qu'on y avait dirigés furent bientôt suspendus (1).

(1) 11 paraît que le creusement de ce puits se rattache à des tripotages qui ne feraient pas beaucoup d'honneur aux exploitants et que je passerai ici sous silence.

DES MINES DE RIVEDE-GIER.

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Le puits Saint-Philibert, commencé en 1837 par la compagnie de la Faverge, rencontra la couche du puits Saint-Cloud à 88 mètres du jour; elle avait r mètre de puissance et était fréquemment interrompue par divers accidents. On y fit quelques travaux de reconnaissance, et on se décida à approfondir le puits, qui, après avoir traversé des bancs de rocher inclinés presque verticalement vers le Sud, tomba sur le terrain primitif à 144 mètres. Des praticiens consultés par la compagnie lui conseillèrent de pousser une galerie à travers bancs contre l'aval-pendage, dans la direc-

tion du Gier. On entreprit cette galerie qui recoupa à 15 mètres du puits une couche de charbon

de 2 mètres d'épaisseur, plongeant d'environ 4o degrés vers le Sud-Ouest; mais quelques travaux en direction firent bientôt reconnaître les resserrements, par lesquels le massif de houille se

trouvait en quelque sorte cerné. On enleva le charbon et le puits fut abandonné en 1838. Cependant on continuait le creusement du puits

Saint-Michel, qui, vers la fin de l'année 1839, rencontra la grande mass'e bien caractérisée à 314 mètres de profondeur. La couche avait 8 mètres de puissance environ. On se hâta aussitôt de prôner cette découverte. Des ouvriers, en costumes pitto-

resques de mineurs, tenant en main leurs lampes allumées, parcoururent les rues de Lyon accompagnés d'énormes pérats provenant de la nouvelle couche. On acheta des rails pour l'établissement

d'un chemin de fer qui devait partir du puits

Saint-Michel. et aboutir au canal. On fit l'acquisition, au prix de 25.000 francs, d'un terrain situé à la Grand-Croix, près du canal et destiné à servir de magasin de charbon , etc., etc. Peut-être alors