Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 209]

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HISTORIQUE

delà. Ce puits a servi à l'extraction de la houille jusqu'en 1838. Un incendie provenant du mauvais aérage détermina alors son abandon.

On a reconnu aux puits Chatagnon et SaintIrénée la couche dite petite bâtarde dont l'allure était très-irrégulière ; elle n'était séparée de la grande masse que par un banc de rocher de 3 à 4 mètres d'épaisseur.

Les crins sont fréquents dans cette partie du bassin houiller, et courent en général de l'Est à l'Ouest.

La grande masse a une puissance qui varie de 3 à 8 mètres. Son charbon est souvent mélangé de schiste et d'une qualité médiocre. On ne peut rien préjuger sur les ressources que pourront offrir les terrains inexplorés dans cette

concession, au Sud des puits Saint-Etienne et Vellerut, au Nord de ce dernier et au Nord-Ouest du puits Chatagnon.

Le périmètre de la Haute-Cappe est presque épuisé. Toutefois de nouvelles découvertes pour-

raient encore avoir lieu entre les puits Brûlé et Vellerut, soit en faisant une galerie de recherche à ce dernier, soit en approfondissant le premier puits. Enfin les puits Saint-Irénée et Chatagnon n'ont pas beaucoup d'avenir ; car on a extrait la presque totalité du charbon du premier puits, et quant au second, le dépilage a été opéré jusqu'au crin qui existe près de la limite de la Cappe, en sorte qu'il ne resterait à exploiter que la partie située au Nord-Ouest, comme nous l'avons dit plus

haut.

L'entretien d'eau peut être évalué dans la conces:sion de Collenon à 1.800 hectolitres en 24 heures, savoir

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

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60 hectolitres au puits Vellerut; Saint-Etieune; Saint-Irénée; 600 540 600

Chatagnon.

Les puits Saint-Irénée et Chatagnon , qui chôment depuis 1840, sont actuellement inondés. Leurs eaux se sont déversées dans les puits Henry et d'Assailly (Corbeyre), et se sont élevées clans ces derniers puits en même temps que dans le puits Chatagnon, où le niveau ne se trouve plus qu'a quelques mètres au-dessous des eaux du puits Saint-Irénée. On s'occupe en ce moment de placer une pompe d'épuisement à ce dernier puits, laquelle devra élever l'entretien des puits de Corbeyre , qui est d'environ 1.200 hectolitres parjour, si on laisse ces puits submergés. L'eau qui afflue dans les puits Saint-Irénée et Chatagnon provient en grande partie des infiltrations du ruisseau de Collenon , qu'il serait facile d'encaisser ou de détourner à peu de frais. Un accident affreux est arrivé, en 184o dans les travaux du puits Vellerut , où une explosion de grisou a fait périr 3o ouvriers et une dizaine de chevaux. Cette explosion a été la conséquence d'un mauvais aérage. A cette époque, la communication entre les deux puits Frère-jean et Vellerut n'existait pas encore. La percée supérieure du puits Vellerut était simplement fermée par une porte qui forçait fair venant du puits Saint-Irénée à passer dans des caisses. Ces caisses descendaient jusqu'au fond du puits et portaient l'air dans les travaux qui ne pouvaient être évidemment que très-mal aérés , et où, par suite, le gaz inflammable devait s'accumuler en abondance.