Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 97]

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DES MINES DE RIV EDEGIER. 1 92

HISTORIQUE

menu de la Grand-Croix depuis 184o, parce que la société de la Grand-Croix n'est entrée dans la Compagnie Charbonnière qu'en 1842; Que les prix des pérats d'Egarande sont supérieurs à ceux des autres mines, ce qui tient à ce que la houille d'Egarande est très-dure et qu'elle provient uniquement de la grande masse. L'infériorité du gros de Couzon en 1839 est due à ce qu'il a été exploité en grande partie dans la bâtarde. Le prix des menus de Couzon s'est élevé depuis 184o , parce que, depuis cette époque, l'exploitation a porté en partie dans la mine de dessus;

Que l'impureté du charbon des Grandes-Flaches le rend inférieur à celui de Corbeyre et de Collenon ; que le menu de Collenon est supérieur à celui de Corbeyre , parce que celui-ci est mélangé de schistes; qu'enfin le prix des menus de Montbressieux s'est élevé au-dessus du prix établi par la Compagnie Charbonnière, attendu que ces menus sont plus mélangés de grêles et par conséquent plus recherchés pour le chauffage domes-

tique (i). La production journalière du bassin de Riveitèsr ee t, dtérbaz de-Gier était d'environ io.000 hectolitres à la fin cités. du xviiie siècle. Les transports avaient lieu soit par terre, soit par le canal de Givors. On payait

Extraction jourpn

sur cette seconde voie of, 25 parhectolitre, pluso, 10 pour frais de chargement (ce dernier chiffre variait de of,o75 à do 25 suivant l'éloignement des maga(1) Du mois de juillet au 31 décembre 1836, les menus ont valu à Couzon de Uf,98 à 1 fr. l'hectolitre. La mine de dessus, dite Neuve, exploitée depuis 1840, s'est vendue pérats ,8O, grélats 2f,6é.

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, et of,o5 pour frais de louage et de conduite du bateau. Ainsi le transport d'un hectolitre de houille de Rive-de-Gier à Givors coûtait d*. On payait la même somme de Givors à Lyon, plus 0',20 pour frais de chargement ; de sorte que le mins)

.prix du transport par eau, de Rive-de-Gier à Lyon,

s'élevait à i fr. par hectolitre. Or on pouvait, au même prix, amener la houille à Lyon par voie de terre. Aussi le charbon de luxe destiné au chauffage domestique était-il conduit directement par voitures au domicile des consommateurs, qui évi-

taient ainsi les déchets et le mélange des mauvaises qualités.

Aujourd'hui la houille est transportée, partie par le chemin de fer de Saint-Etienne à Lyon partie par le canal de Givors, et partie par routes de terre diverses. Le tarif du chemin de fer est de 9"",8 par tonne et par kilomètre. On paie en outre

un droit d'embranchement, qui est de 2,i2 par wagon contenant 37 hectolitres de houille, ce qui

fait 5,7 par hectolitre. Avant l'ouverture du

chemin de fer de Saint-Etienne à Lyon (183o) , la compagnie du canal percevait pour toute la distance comprise entre Rive-de-Gier et Givors o`,27 par hectolitre de houille dont of,23 de droits

de navigation et of,o4 de prime. Ce tarif a été modifié par l'ordonnance royale du 5 décembre 1831 et abaissé de manière à offrir aux exploitants

du bassin houiller un avantage réel sur le transport par le chemin de fer ; mais les deux compagnies du chemin de fer et du canal s'étant réunies depuis quelques années, toute concurrence se trouve anéantie, et les prix son t les mêmes sur ces deux voies de transport. L'extraction journalière à Rive-de-Gier est à peu _Torne XII, 1847. 13