Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 80]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

159

HISTORIQUE

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

présentait toujours la même régularité. On reprit donc le fonçage du puits, qui rencontra la grande masse à 17o mètres. Cette couche avait 7 mètres de puissance, et quelques galeries faites en divers sens, apprirent bientôt qu'elle était aussi régulière

xixe siècle. Ce puits l'a rencontrée en 1818. La bourrue et la bâtarde avaient d'ailleurs été reconnues déjà, avant 1800, ainsi que nous l'avons dit dans la première partie du mémoire, la première aux territoires de Grand-Feloin et de la Catonnière, et la deuxième à celui de Monissol. La bourrue n'a d'ailleurs été reconnue jusqu'ici dans le Grand-Bassin, que par un très-petit nombre de puits ; savoir :par celui du Cimetière (Combes et

158

et aussi belle qu'il était permis de le présumer d'après les premiers indices. On vit aussitôt se former plusieurs sociétés qui firent creuser différents puits. Ceux connus sous les noms de Journoud, Mou tton , Jamen et Laurent, furent entrepris par quatre compagnies distinctes, qui se proposaient de demander concurremment une conces-

sion; mais comme la maison Fleurdelix était

intéressée aux puits Journoud et de la Découverte, et qu'elle possédait le plus grand nombre de propriétés, une partie des demandeurs se réunirent à elle, et il ne resta plus que deux sociétés rivales. Cette circonstance amena l'échange des deux puits Moutton et Journoud, et bientôt un arrêt du consul vint fixer les limites des deux concessions des Verchères.

La découverte et l'exploitation de la grande masse, dans le centre du bassin situé en amont de

la ville de Rive-de-Gier, ont donc eu lieu de prime abord aux Verchères, dans les premières années de ce siècle. On a ensuite ouvert successivement les puits Chavanne (Cappe), du Pré et du Logis Sardon), Valuy, Gilibert (Gourd-Marin), etc. La couche bâtarde a été reconnue pour la première fois dans la même partie du bassin houiller,

vers 181o, aux puits Laurent et Journoud (Verchères-Feloin). Quant à la bourrue, le puits Belair (Montbressieux) est le premier qui ait amené sa découverte, depuis le commencement du

Egarande) en 183o, par celui de l'Espérance (Verchères) en 1831, par celui d'Egarande (Combes

et Égarande) en 1833, et par les puits du Pré, de la Gerbaudière et Saint-Lazare (Couzon). L'exploitation des mines de Rive-de-Gier a été

.#. Circonstances

interrompue à plusieurs reprises par divers acci-1.!euxiplooriituonntral

dents qui, pour la plupart, ont été la conséquence diversesépoques.

de la mauvaise organisation des travaux souterrains. Les chômages les plus prolongés ont eu lieu

à la suite d'incendies ou d'inondations qu'il peut être utile de rappeler ici par ordre de dates. Ainsi nous citerons.: I° L'incendie qui s'est déclaré en 18°5 dans la mine des Verchères ;

2° L'inondation des puits du Logis et du Pré (Sardou) (181 o-1817) ; 3' L'inondation des puits Neyrand et Chavanne

( Cappe) (1812-1822); 4° L'inondation des Verchères par suite de l'abandon des puits de Chantegraine (1819-1829); 5° L'incendie qui a été occasionné dans les travaux des puits Saint-Mathieu et Saint-Isidore (Reclus) ) par une machine à vapeur, et qui a tramé l'abandon l'abandon de cette mine de 1831 à i836; 6' L'inondation de la mine de Lorette (Cappe) par les eaux de Saint-Mathieu (1831-1834).;