Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 79]

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HIST011IQUE

En 1763, la houille en gros morceaux se vendait, au Mouillon, à raison de o,51 le quintal métrique, et le menu mêlé de grêle, o',3o (d'après Morand). A Lyon, le prix était de .n fr. 17 pour le quintal métrique de pérat, et de 1 fr. 85 pour l'autre espèce. La consommation de cette ville était évaluée à 36o.000 quintaux métriques. Le prix des journées du piqueur (abattant le charbon) était à la même époque de t fr. Io et de i fr. pour les traîneurs, etc. Ces prix ont actuellement triplé, tandis que celui de la houille a augmenté dans un rapport deux fois plus grand. Cela tient à ce que les frais d'extraction, tels que ceux concernant le boisage, les remblais, l'épuisement des eaux, etc:, sont bien plus considérables aujourd'hui qu'en 1763. La valeur du combustible s'accrut successivement, par suite de l'amélioration des routes et de la création de nouvelles voies de transport. Le canal de Givors, ouvert en 1778, contribua surtout à faire hausser le prix des houilles en même temps qu'il en augmentait l'exportation. En 1800, le pérat se vendait, à Rive-de-Gier, o',7o, et le menu de o,25 à o`,3o l'hectolitre (petite mesure), dit benne de Lyon, et pesant environ 65 kilog.

DES MINES DE ItIVEDE.-GIEL,

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Grandes-Flaches. L'exploitation était alors assez avancée dans cette dernière localité, puisqu'on y connaissait toute l'étendue de la principale couche, dont l'extraction avait lieu par les puits de la Compagnie, Faure, Combelibert, du Curé, Pyrojacques , etc ; mais il n'en était pas de même dans la vallée du Gier. Le grand crin du Mouillon avait

mis obstacle à la continuation des travaux, et comme les couches se relevaient au contact de cette faille, on pouvait croire qu'elles ne s'étendaient pas au delà. De l'autre côté du Gier, la majeure partie des travaux portaient sur la mine droite, c'est-à-dire

sur la relevée de la grande couche au sud. L'insuffisance des moyens mécaniques employés, et l'inexpérience de l'art des mines s'opposaient à ce qu'on pût les pousser à une grande profondeur, et il devenait par suite impossible d'atteindre le point où la grande masse devait se replier. Il est vrai qu'on exploitait le bas-fond de cette mine aux territoires de Couzon et de la Verrerie; mais les couches sont beaucoup moins profondes dans cette partie du bassin houiller qu'en aval du crin qui traverse la concession de Couzon, lequel a pour

effet de les rejeter à un niveau inférieur vers le sud.

W PÉRIODE.

État des travaux au commencement du m'o.

Généralités. On a vu, qu'à la fin du xviii° siècle, les travaux

des mines étaient concentrés, partie sur les siè-remen ts de la grande masse des deux côtés de la

rivière du Gier, partie clans le territoire des

En 1800, la maison Fleurdelix fit creuser le

Extension des

puits de la Découverte. Ce puits atteignit la petite travaux d'exploi .mine, à 14o mètres du jour, au commencement etaetnoetrile de la va!de l'année 1802. La profOncleur à laquelle on était lée Gier* parvenu, et qui dépassait déjà de beaucoup celle des puits foncés antérieurement, devait inquiéter les entrepreneurs, et c'est ce qui détermina ceuxci à faire pratiquer dans la petite mine une galerie de reconnaissance assez étendue ; mais la couche