Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 40]

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78enft LES GLIcrEtia nu N'one cier change moins d'une année à l'autre que dans la même année d'une saison à l'autre.

Les glaciers du Justedal offrent la même rubanéesduur structure veinée ou rubanée qui se manifeste sur

Structure veinée olesu

Justedal.

la plupart des glaciers du premier ordre clans les Alpes, et qui a été fort bien décrite par M. Forbes (t). Sur les glaciers de Lodals, de Berset, etc., on remarque, comme sur ceux de la Suisse, une succession de bandes bleues alternant avec des bandes blanches et offrant une épaigseur qui varie

de 2 à Io et 12 centimètres; cela forme une espèce de lamellosité qui semble correspondre aux plans de clivage ou de fissilité des roches schisteuses. Il est un peu difficile de reconnaître du premier coup la disposition générale de ces rubans de glace bleue, niais si on en mesure la direction en divers endroits, on voit que leurs affleurements forment des courbes parallèles , plus ou moins allongées, tournant leur convexité vers aval et tendant sur les côtés à devenir parallèles à

l'axe du glacier. Ces rubans plongent constamment vers le haut- du glacier, mais de quantités variables ; en certaines parties ils sont presque vesticaux ailleurs ils ont une une inclinaison inférieure à 3ou. Des glaciers

Ainsi l'on voit que les glaciers de la Norwège

du Sulitelma. méridionale offrent presque tous les phénomènes que l'on observe dans les Alpes : ils se manifestent

encore, au moins en partie , sur les glaciers du Siditelma , situés en Laponie , sous le cercle polaire , et dont Wahlenberg a donné la description (2). Ce massif de montagnes a , comme celui du Justedal , la forme d'un plateau , élevé Moyen= Voyages dans les Alpes, p. 157.

Bericlit über, etc. (Mesures et observations en Laponie, etc., p. 14" et s.)

ET lit CENTRE DE L'EUROPE.

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liement de 1.3oo mètres, et à la surface duquel surgissent plusieurs pics dont le plus haut a une altitude de 1.884 mètres au-dessus de la mer. Comme ici la limite des neiges est à i.oio mètres,

le plateau est entièrement couvert de névé, et sur ses pentes il y a plusieurs glaciers, le Salajegna , le Tulpajegna , l'Almajalosjegna, etc. Le Salajegna est le plus considérable et même le seul que ron puisse considérer comme un glacier du premier ordre, ou glacier de vallée; il

est divisé par de larges et profondes crevasses où ont été engloutis des Lapons avec leurs troupeaux

de rennes; on y voit aussi de belles pyramides dans les parties inclinées. il s'y trouve une moraine assez curieuse, elle est discontinue, présente une série de petites îles et consiste en une niasse de détritus pulvérulents de micaschiste mélangés de cailloux ; en été elle est détrempée par l'eau de la fusion et forme un marais boueux dont il est impossible de s'approcher sans y enfoncer jusqu'au genou; l'eau qui s'en écoule noircit la surface du glacier et la rend horrible à voir.

J'ai encore à ajouter des faits importants relatifs aux anciennes moraines des glaciers de la Norwège , mais je les exposerai à la suite du paragraphe relatif au mouvement des glaciers. Les moraines des glaciers du Spitzberg offrent Différence qui existe au un développement moins considérable et des ca- ber, entre les ractères moins variés que celles des glaciers alpins pentes des mon-

et scandinaves ; cependant les rochers sont

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mis , comme nous l'avons vu, à une cause de des_ exposées au Sud.

truction qui produit ses plus puissants effets dans les contrées polaires. Si l'on compare les montagnes exposées au Sud et celles exposées au Nord ,